Le blog de Daniel Zaugg

Archives mensuelles : octobre 2013

Initiative 1:12, chez les socialistes, la délocalisation a commencé

L’une des grandes craintes des opposants à l’initiative 1:12 c’est que les entreprises délocalisent.

Une délocalisation, non pas de leur production, mais de leur direction, afin de pouvoir continuer à verser des salaires élevés à leurs hauts cadres.

Les socialistes n’ont jamais cru à ce scénario. C’est peut-être pour le démontrer qu’ils ont décidé, eux, de délocaliser la production de leurs drapeaux en Chine…

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Pour ma part je trouve cela assez piquant: Voilà un parti qui défend becs et ongles les travailleurs suisses. Si quelqu’un leur parle de la cherté de la main d’oeuvre suisse ils répondent que ce n’est pas un problème, YAKA payer un peu plus, la protection des travailleurs est à ce prix.
Et, jusqu’à un certain point, je suis d’accord avec eux !

En revanche, lorsqu’il s’agit de leur propres finances, il n’y a plus personne! Que ce soit au niveau suisse pour l’initiative 1:12 ou au niveau genevois pour leurs élections (voir à ce sujet mon article du 8 février) ils n’hésitent pas à acheter chinois!

Ça ne me choquerait pas autant si ce parti ne confondait pas à longueur d’année le Grand Conseil Genevois avec une sorte de Parlement Mondial qui serait en charge de résoudre l’ensemble des maux de la planète.

Que les incrédules se fassent leur propre opinion, voici quelques-uns des objets déposés par les socialistes ces dernières années. N’hésitez pas à cliquer sur les liens pour vous faire une idée de leur contenu:

Je ne conteste pas qu’il y ait des problèmes, parfois dramatiques, dans certains de ces pays. En revanche, j’estime que ce n’est pas le rôle du Parlement Genevois de les résoudre: le peuple ne nous a pas élu pour ça et en plus, nous n’en avons tout simplement pas le pouvoir.

Alors mesdames et messieurs les socialistes, avant de donner des leçons aux autres, balayez donc un peu devant votre porte!

La caresse…

Je sais, mes derniers titres ont un côté sado-maso, mais j’assume.

happiness(voir mon précédent billet: La baffe!)

Hier, je vous ai fait part de ma déception et de mon amertume sans rien vous cacher, aujourd’hui c’est ma joie que j’aimerais partager.

En rentrant après cette journée difficile, alors que je me préparais à m’abrutir le cerveau devant une série télé, coup de théâtre !

Julien de Weck, journaliste à la Tribune de Genève et auteur d’un très bel article sur la déception des candidats malheureux me téléphone pour m’apprendre que selon les décomptes définitifs, je suis finalement élu !

Quel happy end !

Tout au long de la journée j’ai reçu des dizaines et des dizaines de témoignages de soutien et je tiens à vous le dire : vos messages m’ont touché, m’ont ému, parfois jusqu’aux larmes.

Cet incroyable élan de sympathie m’a appris deux choses :

  • Il va vraiment falloir que je me défonce pour continuer à mériter la haute opinion que vous avez de moi !
  • J’aime mon travail de député et je comprends enfin ce slogan PLR que j’ai toujours trouvé un peu ridicule : « Dédiés à Genève ».

Alors je vous le redis du fond du cœur : Merci. Merci de votre soutien sans faille, de vos messages, de vos encouragements qui m’ont aidé à relever la tête.

Finalement ces péripéties m’auront permis de vivre une chose rare: j’ai pu assister à mon propre enterrement sans ce petit effet collatéral gênant qui d’habitude gâche tout le plaisir: la mort. J

Cette leçon d’humilité m’a grandi et je suis prêt à relever les défis de cette prochaine législature.
Merci de vos votes et de votre confiance, je compte tout faire pour être à la hauteur.

La baffe!

Hier soir, les Genevois m’ont remis à ma place.

Et selon eux ma place c’est : dehors !

Ça fait mal.

Je leur en ai voulu. Aux populistes qui m’ont piqué mon siège, aux électeurs qui me l’ont refusé, à mon parti qui n’a pas su le conserver, à nos conseillers d’Etat aussi, qui n’ont pas voulu tirer la liste et surtout, surtout à moi-même : 9 malheureuses voix !
Et si j’avais serré 9 pognes de plus ? Et si j’avais fait campagne ce samedi matin où j’étais un peu fatigué ?

D’un autre côté, c’est bon pour l’ego. Je vais pouvoir le dégonfler tout doucement, lui rendre une dimension humaine, le plier en quatre pour le mettre dans ma poche de derrière et m’asseoir dessus.

welcome-to-disappointmentJe vais aussi y regagner une vie privée que j’avais fortement négligée.

Il est vrai que j’aurais aimé en faire partie, de ce parlement qui s’annonce ingérable. J’aurais aimé participer à ces bagarres homériques qui se profilent entre les deux extrêmes, j’aurais voulu être l’artisan de quelques-unes de ces majorités improbables que nous allons devoir trouver si nous voulons faire avancer le schmilblick.

D’autres le feront, avec plus ou moins de bonheur. A ceux qui ont réussi, à mes anciens compagnons de route et aux nouveaux que j’ai rencontrés pendant cette campagne, je souhaite bonne chance et beaucoup de courage.

Aux déçus qui n’ont pas réussi à passer la barre, quel que soit leur parti, je dis : bravo !
Bravo d’y avoir cru, bravo de vous être investis sans compter dans cette campagne qui, contrairement aux affirmations d’une certaine presse, a été digne et intense.

A mes électeurs, à mes associations et à mes lecteurs assidus, je dis un énoooorme merci. Merci de m’avoir suivi, de m’avoir soutenu et d’avoir cru en moi.

Je ne suis donc pas élu, mais je ne me tairai pas pour autant. Vous me retrouverez de temps en temps sur ces pages pour un commentaire sur l’actualité politique.

Parce que j’aime toujours Genève…même si, aujourd’hui, je n’ai pas l’impression que ce soit réciproque.

Après l’élection du Conseil d’Etat, le grand chambardement?

Traditionnellement, tout les quatre ans, le Conseil d’Etat, bouleverse l’organisation des départements (voir mon article précédent)

A la veille des élections, l’AGEFI revient sur le projet de loi 10997 que j’ai déposé et qui a pour but d’aligner la composition des départements sur les politiques publique de l’Etat chaque fois que cela est possible.

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L’acte législatif le plus important du Grand Conseil est le vote du budget qui donne à l’Etat les moyens de son action. Ce budget est organisé par « Politiques publiques » (Formation, Sécurité, Santé, etc…).

Le hic, c’est que les divers éléments d’une même politique publique sont souvent répartis entre plusieurs départements et donc sous la responsabilité de plusieurs conseillers d’état. Ceci amène à une dilution des responsabilités qui pose déjà un problème en soi.

A ceci s’ajoute le fait qu’à chaque élection ces derniers 20 ans, la composition des départements a été chamboulée ce qui rend quasi- impossible pour de simples députés de milice de mesurer l’efficacité des mesures prises d’une législature à l’autre.

Imaginez l’audition à la commission des finances:

« M. le Conseiller d’Etat, les dépenses de votre département ont fortement augmenté depuis l’année dernière, comment expliquez-vous ce fait? »

Facile! J’ai repris deux activités qui étaient auparavant sous la houlette de mes collègues

« Oui mais l’année passée nous avons pris tout un train de mesures pour réaliser des économies dans votre département… »

Je sais, mais lors des élections, le secteur en question a été réorganisé et en partie transféré à ma collègue

« … »

Ce soir l’urgence sera demandée sur cet important projet de loi.
Malheureusement
il n’a quasi aucune chance d’être traité au vu du nombre d’objet encore plus urgents.

Il me reste à espérer que le Conseil d’Etat aura entendu le message et réduira ses vélléités de changement au strict minimum!

 

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