À visage découvert

Le blog de Daniel Zaugg

6 semaines de vacances pour tous !

Ca fait rêver c’est sûr, mais la potion risque d’être amère pour certains.

Examinons un peu les conséquences d’une telle décision :

Concrètement, pour les entreprises, il s’agit d’une augmentation d’un demi-salaire mensuel par employé. Il s’agit également d’un nouveau poste de travail à créer pour chaque tranche de 24 employés.

Bon pour résorber le chômage, diront certains ! Le hic, c’est que toutes ces charges supplémentaires, les entreprises devront les payer juste pour préserver la productivité qu’elles avaient avant.

Peut-être que certains grand groupes à forte valeur ajoutée peuvent se le permettre, mais que feront les PME qui composent le 90% du tissu économique suisse ? Que feront les PME qui luttent au quotidien contre les effets du franc fort, contre les charges déjà importantes qui leur sont imposées et contre le spectre de la récession économique qui menace l’Europe tout entière ?

Certaines fermeront, purement et simplement, incapables qu’elles seront d’assumer ces charges supplémentaires et le casse-tête des vacances d’été.

D’autres demanderont à leurs employés de faire plus avec moins pour compenser la perte de productivité : Vos deux  semaines de vacances gagnées risquent fort de se payer par des mois de galère pour faire le boulot des collègues pendant qu’EUX seront en vacances.

Enfin, les entreprises qui survivront augmenteront leur prix en même temps qu’elles gèleront les salaires pour essayer de compenser la perte engendrée par cette initiative.

On risque donc de se retrouver avec une inflation en même temps qu’une baisse du pouvoir d’achat des particuliers, le tout agrémenté d’une augmentation du chômage.

Les 6 semaines de vacances, on les passera à la maison, parce qu’on a de toute façon plus les moyens de partir.
Verra-t-on se développer une économie parallèle de petits boulots au noir accomplis par des gens en vacances pour arrondir leur fins de mois ?

Salaire minimal: la fin des working poor?

Si on en croit la gauche, l’introduction du salaire minimal serait la panacée pour combattre le dumping salarial, le phénomène des travailleurs pauvres, voire même le chômage.

Alors ? Le salaire minimal : avancée sociale ou fausse bonne idée ?

Observons tout d’abord d’où nous partons. Genève offre un niveau de salaire élevé (le salaire médian est de plus de 6’800.-,) le taux de chômage, de 5,6%, est en diminution par rapport à 2010 et le canton a relativement bien résisté à la dernière crise, en continuant à créer de l’emploi. En dépit d’un ralentissement ce trimestre, la masse salariale est en augmentation par rapport à 2010. Genève ne connaît pas de salaire minimum mais enregistre plus de 130 conventions collectives, dans des domaines aussi variés que le commerce, le bâtiment, le nettoyage, les parcs et jardins ou encore l’horlogerie. Ces conventions proposent bien souvent des salaires supérieurs à ceux qui sont définis dans le reste du pays.

Observons maintenant la situation de notre voisin français, qui connaît depuis des décennies le système du salaire minimum, à travers le SMIC. D’un montant brut de 1’365 euros (soit environ 1’700 francs), le SMIC concerne aujourd’hui 1 personne sur 6 (contre 1 français sur 10 il y a quelques années). Le salaire médian y est à peine plus élevé, puisqu’il était de 1’770 euros en 2009. Le taux de chômage avoisine quant à lui les 10%.

Alors, le modèle français vous tente toujours ? Etes-vous vraiment prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain, pour un système qui nivelle les salaires par le bas et qui, au fil des ans, devient la norme en matière de salaire ?

Pour ma part, je refuserai très clairement le piège du salaire minimum et dirai NON le 27 novembre prochain.

Lettre ouverte à Eric Stauffer

Cher M. Stauffer,

Ce matin je me suis réveillé avec la gueule de bois.

Gueule de bois au sens figuré car la dissolution du parti libéral, dans les valeurs duquel j’ai grandi , marque la fin d’une époque. Et même si aujourd’hui nous fêtons la naissance d’un nouveau parti, plus fort, ce n’est pas sans une certaine nostalgie que je regarde en arrière.

Gueule de bois au sens propre aussi, pour avoir peut-être un peu trop arrosé l’événement…

Mais c’est grâce à vous que j’ai pu aborder la journée dans un grand éclat de rire !

Comment réagir autrement à votre demande d’expulsion des députés libéraux des commissions parlementaires ? (voir l’article TdG ici)

C’est donc avec plaisir que je vous décerne par la présente le titre de

« Clown de la république ».

Votre coup médiatique n’a évidemment aucun fondement juridique, puisque nos nouveaux statuts prévoient expressément que les groupes parlementaires libéraux et radicaux restent constitués jusqu’à la fin de la législature. Si cet argument ne devait pas suffire, les nombreux précédents dans les autres cantons et au niveau fédéral parlent d’eux même.

Même MM. Freisinger et Bignasca, autres comiques suisses, n’ont pas osé se ridiculiser en faisant pareille demande…

Cependant au-delà de ces faits évidents, votre réaction soulève quelques questions intéressantes :

  • Si vous étiez réellement inquiet de la possibilité que 30% du parlement ne puisse plus siéger en commission, pourquoi n’avez-vous pas soulevé le problème avant que 30% des citoyens genevois ne se voient privés de leur représentation parlementaireen commission?
    Une telle situation aurait pourtant dû inquiéter quelqu’un qui se targue de défendre «tous les Genevois».
  • Pourquoi alors ne vous manifester qu’aujourd’hui à 0h21?
  • Seriez-vous à ce point en mal de publicité?

L’autre question qui me taraude c’est :

Pourquoi la presse relaie-t-elle presque instantanément le moindre de vos borborygmes, aussi inepte soit-il ?

Pour répondre à cette interrogation je citerai un constituant, ancien animateur de talk show sur Léman bleu, à qui j’avais posé la même question à l’époque, et qui m’avait répondu :

« Que veux-tu, Daniel, c’est un bon client… »

PS : Entre le moment où j’ai commencé cette lettre et celui où je vous l’envoie, j’ai dû changer le lien vers l’article de la Tdg. En effet, l’original, qui ne citait que votre demande, a mystérieusement disparu de la toile au profit d’ un article plus équilibré qui cite également la réaction du président du Grand Conseil. La presse deviendrait-elle impartiale ?

 

Mobilité douce, qui a vraiment gagné ?

La carte des résultats le montre : géopolitiquement il s’agit d’une victoire du centre sur la périphérie, ce que laissait d’ailleurs présager le titre de la bien nommée « Initiative des villes »

Au regard de cette carte, l’analyse est simple : dans un périmètre d’environ 4 km autour de l’hypercentre, l’argument de la sécurité des cyclistes a été décisif pour une population bien desservie par les transports publics, voire elle-même adepte de la mobilité douce.

Dans la périphérie, où la population est soumise quotidiennement à la nécessité de rejoindre le centre pour se rendre à son travail, la crainte de restrictions supplémentaires à la circulation a massivement prévalu.

La moitié des citoyens (à 3‰ près) qui a répondu non aujourd’hui est-elle pour autant opposée à la mobilité douce ?

Je ne le pense pas.

Elle a cependant exprimé une crainte très claire face à un texte mal ficelé qui, s’il est appliqué à la lettre entraînera l’ouverture dans un délai très court de nombreux chantiers qui risquent fort de dégrader une situation déjà intenable aujourd’hui, que ce soit pour le transport professionnel ou pour les déplacements individuels.

S’il est vrai qu’il est important d’offrir aux cyclistes des conditions de sécurité optimales, n’oublions pas pour autant que cette forme de mobilité ne représente que 5% de la mobilité globale du canton.

Il serait irresponsable de bloquer complètement Genève  pour s’en tenir à la lettre de la loi.

Il en va de l’attractivité et de la prospérité de notre région !

Score: 2-98, avantage buvette !

9 interviews téléphoniques, 6 articles dans divers journaux romands au cours de la semaine écoulée, de mémoire de député, je n’ai jamais été autant sollicité par la presse sur un seul et même sujet…

Mais qu’ai-je donc fait de si extraordinaire ?

Aurais-je joué un rôle clé dans la chute de Hosni Moubarak ? Ai-je, à moi tout seul, fait passer une loi qui va changer durablement le quotidien des genevois ?

Que nenni ! En revanche, j’ai eu le malheur de m’interposer entre les députés Stauffer et Broggini lors d’une altercation à la buvette du Grand-Conseil, ce qui a fait de moi le témoin privilégié de ce non-événement.

Injures, verres de bière à la figure, crachats, un comportement qui ne glorifie ni les élus ni l’institution, c’est certain.

Mais qu’est-ce que cela démontre ?

Rien d’autre que le fait qu’au sein d’un échantillon de 100 personnes, représentatif de la population, 2% des individus sont capables d’avoir un comportement indigne et violent.

Sommes-nous donc tombés si bas que 2 personnes qui s’empoignent arrivent à éclipser, du moins médiatiquement, le travail sérieux des 98 autres ?

MCG = Marre de Ces Gêneurs

Tout le monde se souvient de John McEnroe, ce brillant joueur de tennis qui énervait tout le monde en contestant chaque décision de l’arbitre. Pas grand-chose à voir avec le fair-play légendaire de notre Federer national !

Eh bien c’est ce qui se passe au Grand Conseil avec le MCG, le côté brillant en moins…

 A chaque plénière le parlement passe entre ½ heure et ¾ d’heure à refuser les mêmes demandes d’urgences sur les mêmes objets, tous déposés par le MCG.

Ce qui est gênant, ce n’est pas tant qu’ils considèrent que tous les objets qu’ils déposent sont urgents, mais bien qu’ils reviennent sans cesse à la charge, refusant les décisions démocratiques du parlement.

 Leur dernière trouvaille ?

Déposer 17 fois le même projet de loi en ne changeant que le titre !

De quoi s’agit-il ?

D’un projet de loi anti-CEVA, déposé par l’avocat des recourant Mauro Poggia, en flagrante violation de l’article 24 de loi portant règlement du Grand Conseil qui précise que : …les députés qui ont un intérêt personnel direct à l’objet soumis à la discussion, ne peuvent intervenir ni voter…

Ce projet, déposé une première fois en décembre , s’est retrouvé coincé dans l’ordre du jour par l’impatience même de ceux qui l’avaient rédigé. Au lieu de le laisser partir sans débat pour un traitement en commission comme il est d’usage ils ont demandé la discussion immédiate et l’urgence.

La première ayant été acceptée mais pas la seconde ils se sont retrouvé avec un projet qui certes, fera l’objet d’un débat au parlement, mais pas tout de suite, ce qui évidemment n’arrange pas leurs visées électoralistes.

Donc ce parti qui prétend défendre les citoyens ne trouve rien de mieux à faire que de bloquer le parlement et gaspiller l’argent du contribuable dans le seul but de se faire de la publicité !

Ces façons de faire, pour légales qu’elles soient, démontrent un manque de fair-play total et réaffirment une fois de plus la priorité unique de ce parti : se faire mousser, être visible, être présent dans les médias.

Même ce billet d’humeur contribue à leur notoriété en vérifiant le vieil adage : en bien, en mal, pourvu qu’on parle de nous…

Allons-nous devoir nous doter d’une Lex Staufferia pour nous prémunir de ces abus systématique de la procédure ? Allons-nous devoir limiter le nombre d’urgences déposées par parti ? Introduire une impossibilité de redemander une urgence ou de redéposer un projet de loi ?

Allons-nous devoir gaspiller l’argent du contribuable à étudier le meilleur moyen d’empêcher une seule personne de bloquer les travaux du parlement ?

Logement : un remède de cheval !

Il y avait cet homme qui avait mal à la tête depuis vingt ans.

Pour se soigner, toutes les heures, il se donne un bon coup de marteau sur le crâne. De nombreux amis lui ont déconseillé cette méthode, mais il…s´entête.

Un beau matin, ses amis se réunissent tous autour d´une table et tentent de lui démontrer que non seulement son « traitement » est inefficace mais qu´en fait, il empire le mal.

L´homme, pas vraiment convaincu, accepte d´essayer autre chose. Les heures passent, son mal de crâne fluctue, il y a des signes d´amélioration encourageants mais la douleur ne cesse pas complètement pour autant.

Le lendemain matin, il a toujours mal à la tête et perdant patience il décrète que son nouveau traitement est inefficace : il décide qu´il lui faut un remède de cheval  et part s´acheter une enclume dans l´intention de se la lâcher sur la tête à intervalles réguliers pour mieux se soigner…

C´est cette histoire que me rappelle la nouvelle initiative de l´Asloca 

S´il est vrai que les logements tardent à se construire à Genève, que les objectifs ambitieux que s´était fixés le Conseil d´Etat ne sont pas atteints, ce n´est certainement pas en remettant en place les mêmes contraintes qui pendant plus de vingt ans ont bloqué toute construction à Genève qu´on résoudra le problème !

En quatre ans, Mark Muller n´a pas réussi à lever tous les obstacles que ses prédécesseurs, notamment Christian Grobet (actuel vice-président de l´Asloca) et Laurent Moutinot, ancien de l´Asloca, ont patiemment contribué à mettre en place.

Est-ce étonnant ?

Malheureusement non ! Pas dans un canton où l´acte de construire prend entre 8 et 12 ans.

En tirant un bilan intermédiaire, ne négligeons pas, au delà des grands projets emblématiques qui sont toujours bloqués, le travail réel que le Conseiller d´Etat a entrepris dans l´allégement des procédures et qui commence à porter ses fruits, comme en témoigne l´explosion record du nombre d´autorisation de construire accordées et les nombreux projets de construction qui sont en cours de réalisation en ce moment même.

Dans un monde esclave du court terme, où Google et les téléphones portables nous ont habitué à des réponses immédiates, où les managers des multinationales et les analystes financiers ne naviguent que les yeux rivés sur les prochains résultats trimestriels, où le profit immédiat est devenu la règle, les milieux de gauche qui traditionnellement critiquent ces dérives ne devraient pas perdre de vue une réalité: l’action politique, surtout lorsqu’elle est consensuelle à la Suisse, prend du temps.

A l´heure où les premiers frémissements positifs se font sentir dans un marché de la construction en pleine reprise, ne jetons pas le bébé avec l´eau du bain !

Le MCG sort du bois !

Dans le registre :  « Comment créer la polémique où il n´y en avait pas », Eric Stauffer le leader du MCG nous administre une magistrale démonstration de la puissance des raisonnements circulaires.

Lorsque  Mme Calmy Rey dit qu´il faut combattre les « xénophobes anti-frontaliers » elle insulte les citoyens genevois, déclare M. Stauffer dans son dernier communiqué de presse.

« S´exprimant ainsi, elle insultait directement le MCG » affirme-t-il également un peu plus bas.

Si je comprends bien le raisonnement de M. Stauffer, le MCG et ses électeurs seraient  donc des « xénophobes anti-frontaliers », puisque l´affirmation de la conseillère fédérale les insulte.

Si j´étais à sa place je ne qualifierai pas ainsi mes électeurs et mon parti, mais soit, M. Stauffer les connaît sûrement mieux que moi…

Sans doute pour se tirer du mauvais pas dans lequel il s´est fourré, M. Stauffer tente ensuite de démontrer que :

« le MCG ne peut être xénophobe puisqu´il n´exprime aucune haine envers personne et est accueillant envers chacun ».

Voilà une déclaration d´hospitalité universelle qui vaudrait son pesant d´or si deux lignes plus loin on ne lisait pas :

« Plus fondamentalement, les frontaliers en soi  ne nous dérangent pas, c´est l´excès d´euro-frontaliers  venus de très loin qui pose un problème réel »

Je suppose que ce discours alambiqué s´adresse à ses propres troupes, car je ne vois pas qui d´autre il pourrait convaincre, mais je reste perplexe : 17% des citoyens Genevois ont voté MCG, comme se plaît à le rappeler M. Stauffer, mais je n´arrive tout simplement pas à croire qu´une frange aussi importante de la population soit frappée d´amnésie au point d´oublier d´une phrase à l´autre ce qu´elle vient de lire, ce qui est pourtant la seule manière de pouvoir supporter ce fatras de déclarations contradictoires.

J´aimerais pour ma part adresser ici un message à ces 17% :

Electeurs du MCG, contrairement à ce qu´affirme M. Stauffer,  je ne crois pas que vous soyez tous des « xénophobes anti-frontaliers » et j´espère que vous vous rendez compte que vous méritez mieux qu´un leader qui n´hésite pas à vous insulter pour alimenter les petites polémiques qui le font vivre.

La constituante veut redéfinir la majorité à 70% !!

C´est en tout cas l´effet de l´une des propositions de la commission des droits politiques de la constituante : « La commission souhaite que de nouvelles formes de référendums soient créées: au Grand Conseil, une minorité de trente élus pourrait mettre en cause une décision votée par la majorité » (Le Temps, 9 mars 2010)

Cela revient à dire que n´importe quelle minorité (libéraux-radicaux 31 voix, socialistes-verts 32 voix, MCG-socialistes 32 voix, etc…) pourra déclencher un référendum !

On en arrivera immanquablement à l´une des deux configurations suivantes :

  • Tout groupe qui perdra un vote, à moins qu´il ne soit extrêmement minoritaire, tentera de sauver sa proposition en la soumettant peuple. Si cette situation devait se produire :
    • chaque dimanche de fin de mois sera un dimanche de votations avec cinq ou six objets à l´ordre du jour.
    • les coûts des envois et de la préparation des argumentaires de vote exploseront de manière phénoménale.
  • L´autre configuration, qui a pour improbable prémisse que l´ensemble de la classe politique se montre raisonnable, impliquerait que le Grand Conseil, pour éviter de se retrouver dans le premier cas de figure, ne vote plus que des objets largement consensuels à une majorité de plus de 70% ! L´immobilisme absolu !

Je vous en conjure, Mesdames et Messieurs les constituants ,

Ne tuez pas la démocratie !

L´idée de conférer au Grand Conseil la possibilité de soumettre une loi au vote populaire n´est pas nouvelle, ni même mauvaise : certaines décisions importantes, comme par exemple la récente votation sur le CEVA, le méritent largement.

Cependant, il n´en va pas de même de la plupart des décisions prises par les députés.

Non pas, et j´entends venir les populistes, parce que le peuple n´est pas assez sage pour les prendre, mais tout simplement parce qu´il n´a pas le temps de les traiter d´une façon aussi exhaustive que le font les élus.

Petit rappel des fondements de notre démocratie représentative : le peuple élit des députés auxquels il délègue la tâche d´expédier les affaires courantes en matière législative.

Pour chaque projet de loi ces élus vont :

  • effectuer des auditions pour prendre connaissance des tenants et aboutissants de la proposition
  • délibérer en commission et éventuellement amender le projet
  • présenter le résultat de ces délibérations en plénière
  • … et finalement voter ou refuser le projet

Ce processus, qui peut prendre des semaines ou des mois, représente un investissement en temps considérable, largement incompatible avec une vie active normale.

Pour les cas ou une importante frange de la population estime que les élus n´ont pas pris les bonnes décisions il reste la solution de l´initiative populaire ou du référendum.

La consultation du souverain doit rester l´exception et se cantonner aux sujets importants ou très controversés.

Notre système de démocratie directe n´est pas parfait, il est d´ailleurs souvent qualifié de « meilleur des mauvais systèmes », mais en déléguant la plus grande partie des décisions législatives aux élus, il évite la saturation et le ras-le-bol inévitables que ne tarderait pas à ressentir le souverain s´il devait se prononcer sur chacun des centaines de sujets qui sont à l´ordre du jour du Grand Conseil.

Si la barre pour proposer un objet en référendum était fixée à 60 ou à 70 députés, forçant ainsi les élus à rechercher un consensus plus large que le clivage gauche-droite traditionnel, je souscrirais des deux mains.

Les députés reçoivent facilement ½ kg de documentation par mois…voulons-nous imposer cela aux citoyens ? Et qu´en est-il des coûts d´envoi et de préparation ?

A bon entendeur…

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