Le blog de Daniel Zaugg

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Budget: le Conseil d’Etat a eu raison!

En refusant de lancer le 3ème débat sur le budget, le Conseil d’Etat s’est donné une chance de revenir à la séance suivante avec une proposition mieux ficelée

Vendredi, le PLR et la majorité de droite du parlement, ainsi que les électeurs de droite qu’il représentent, ont envoyé un message limpide au Conseil d’Etat:

Ils ne veulent plus de budget déficitaire et ils refusent d’augmenter encore la fiscalité confiscatoire genevoise!

IMG_0211Ce message, le Conseil d’Etat a refusé de l’entendre pendant des années. Chaque fois que les députés lui ont demandé de faire des économies, sa seule réponse a consisté en d’interminables explications sur l’impossibilité de les réaliser.

Ce faisant, il ne laisse au parlement qu’un seul moyen d’action: réduire les moyens à disposition en agissant sur le budget par une coupe linéaire.

Et qu’on ne vienne pas me dire qu’en empruntant cette voie les députés refusent de choisir quelles coupes effectuer.
Comment des parlementaires de milice, qui n’y consacrent que quelques heures par semaine pourraient ils faire ce choix?

Le travail du législatif c’est de donner la direction, l’objectif à atteindre.C’est la mission du Conseil d’Etat de trouver les secteurs où les économies sont possibles, les secteurs où il y a du gras.

On nous parle de baisses de prestations, ce qui, bien sûr, n’est pas populaire. Cependant, quand on n’en n’a pas les moyens, c’est une solution qu’il faut envisager, n’importe quel entrepreneur vous le dira.

Si financer l’état social par la dette n’est pas une solution, je reconnais volontiers que la coupe linéaire n’est pas la panacée non plus. En effet en réduisant les moyens de manière générale sans distinction sur tous les postes du budget, on court le risque de les diminuer à des endroits ou ils sont déjà insuffisants.

Cette coupe linéaire, au fond personne n’en voulait. Elle est donc avant tout un moyen de pression pour obliger le Conseil d’Etat à chercher, et trouver, les moyens de répondre à la demande de ceux qui en ont marre des explications fumeuses et des manœuvres dilatoires.

Nous voulons des économies concrètes, maintenant!

En repoussant le vote definitif du budget, le Conseil d’Etat condamne Genève à fonctionner sous le régime des douzièmes provisoires pendant un mois de plus, mais il s’est aussi donné du temps pour trouver le moyen de répartir les efforts de manière plus ciblée.

Du moment que l’objectif d’un budget équilibré sans hausse de la fiscalité est atteint, je ne doute pas que la droite acceptera les propositions faites.

Je n’ai qu’un regret: qu’il faille en arriver à de telles extrémités pour faire comprendre au Conseil d’Etat un principe qui semble évident pour n’importe quel citoyen doté d’un minimum de bon sens.

On ne dépense pas plus que ce qu’on gagne!

David Hiler est-il réellement le gourou de la finance que tout le monde prétend?


 

En 7 années de « maîtrise » verte des finances,

le déficit cumulé des budgets défendus par

M. Hiler dépasse les 1,2 milliards…

 

 

Le tableau ci-après récapitule les budgets présentés par le Conseil d’Etat sous l’égide du vert David Hiler, responsable des finances, depuis son entrée en fonction:

 Année Résultat
2006  -292’265’796
2007  -191’087’765
2008  52’583’629
2009 15’320’320
2010  -357’828’971
2011 -175’042’019
2012  -349’228’385
Déficit cumulé sur 7 ans 1’297’548’987

Et je ne tiens pas compte du budget 2013, déficitaire une fois de plus, que le Grand Conseil a renvoyé au Conseil d’Etat pour qu’il revoie sa copie…

Oh! J’entends déjà tous ceux qui vont dire que les comptes, eux, sont positifs de 2006 à 2011 et que, par conséquent, la gestion du gouvernement est excellente. Oui bien sûr, mais dans la plupart des cas, si les comptes sont excédentaires, c’est à cause de recettes exceptionnelles.

Dans le seul domaine qui relève réellement de la compétence du gouvernement, le dispendieux train de vie de l’Etat, les charges n’ont fait qu’augmenter sur la même période.

Autrement dit, l’Etat a été sauvé par la bonne santé de l’économie…

Alors que nous reste-t-il?

Une jolie chanson de l’époque où les Verts nous promettaient monts et merveilles, à se passer et à se repasser en boucle:

(extrait non modifié du clip électoral 2005 des Verts genevois)

 

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