Le blog de Daniel Zaugg

chômage

Salaire minimal: la fin des working poor?

Si on en croit la gauche, l’introduction du salaire minimal serait la panacée pour combattre le dumping salarial, le phénomène des travailleurs pauvres, voire même le chômage.

Alors ? Le salaire minimal : avancée sociale ou fausse bonne idée ?

Observons tout d’abord d’où nous partons. Genève offre un niveau de salaire élevé (le salaire médian est de plus de 6’800.-,) le taux de chômage, de 5,6%, est en diminution par rapport à 2010 et le canton a relativement bien résisté à la dernière crise, en continuant à créer de l’emploi. En dépit d’un ralentissement ce trimestre, la masse salariale est en augmentation par rapport à 2010. Genève ne connaît pas de salaire minimum mais enregistre plus de 130 conventions collectives, dans des domaines aussi variés que le commerce, le bâtiment, le nettoyage, les parcs et jardins ou encore l’horlogerie. Ces conventions proposent bien souvent des salaires supérieurs à ceux qui sont définis dans le reste du pays.

Observons maintenant la situation de notre voisin français, qui connaît depuis des décennies le système du salaire minimum, à travers le SMIC. D’un montant brut de 1’365 euros (soit environ 1’700 francs), le SMIC concerne aujourd’hui 1 personne sur 6 (contre 1 français sur 10 il y a quelques années). Le salaire médian y est à peine plus élevé, puisqu’il était de 1’770 euros en 2009. Le taux de chômage avoisine quant à lui les 10%.

Alors, le modèle français vous tente toujours ? Etes-vous vraiment prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain, pour un système qui nivelle les salaires par le bas et qui, au fil des ans, devient la norme en matière de salaire ?

Pour ma part, je refuserai très clairement le piège du salaire minimum et dirai NON le 27 novembre prochain.

Abonnez-vous à ce site
Pour recevoir un email lors de chaque nouvel article cliquez ici
Archives