Le blog de Daniel Zaugg

TPG

Les automobiles doivent-elles avoir la priorité sur les bus ?

Les verts ont lancé hier une initiative constitutionnelle 
« Pour des transports publics plus rapides »

Cette initiative compte ajouter à l’article 190 de la constitution la phrase « L’Etat aménage le réseau et règle la circulation routière pour donner la priorité aux transports publics ».

L’argument que l’on entend le plus souvent en faveur de cette mesure est :

« Tu n’espères quand même pas, seul dans ta voiture, avoir la priorité sur tout un bus ? »

C’est vrai que, présenté sous cette forme, l’argument est imparable, et pourtant…Bus-priorite-voiture

En transports, tout est question de flux, donc de débits. Alors examinons les chiffres :

  • Il est communément admis chez les professionnels des transports qu’une voie de circulation fluide et sans entraves débite environ 1’800 véhicules par heure.
    La moyenne genevoise d’occupants par véhicule est de 1.17 à l’heure de pointe, soit un débit de 2’106 personnes par heure.
  • Si l’on prend maintenant une voie de bus en admettant un scénario très favorable pour les transports publics (bus articulé d’une capacité de 175 personnes, fréquence de 5 minutes, taux d’occupation de 100% !!!) on obtient un débit 2’100 personnes par heure

Force est donc de constater que du point de vue du débit, les deux moyens de transports sont au mieux équivalents.
Au mieux, parce que sur de nombreuses lignes excentrées, les couloirs bus occupent quand même une voie alors que les bus sont plus petits, avec des fréquences moindres et des taux d’occupation variant entre 30% et 60% !

C’est seulement sur certains tronçons en centre-ville, partagés par plusieurs lignes de bus, que des cadences plus élevées sont atteintes, justifiant dans ces cas l’argument du débit supérieur. C’est également le cas des lignes de trams qui, avec des cadences à 3 minutes et des capacités en passagers bien supérieures aux bus, justifient pleinement leur mise en site propre.

Les transports publics ont bien entendu d’autres avantages, notamment en termes de bruit, de pollution et d’emprise sur l’espace public. Le choix de Genève de les développer et de les soutenir est donc avant tout un choix politique.

Loin de moi l’idée de m’opposer à ce choix. Le PLR a d’ailleurs régulièrement soutenu les TPG avec pour résultat une augmentation de l’offre de 37% sur les 4 dernières années.

Mais que l’on arrête de me bassiner avec l’argument du débit, il est tout simplement faux !

Quant à inscrire dans la constitution une priorité absolue pour les transports publics sur l’ensemble du canton, je m’y opposerai avec la dernière énergie parce que c’est complètement inutile : dans la plupart des endroits critiques, les TPG disposent déjà d’un système d’annonce automatique qui permet de faire passer les feux au vert pour leur donner la priorité

En outre, les autorités actuellement en charge de la mobilité ne semblent avoir qu’une seule réponse au problème d’engorgement chronique de Genève : multiplier les obstacles à la circulation pour dégoûter les automobilistes de prendre leur véhicule.

Aux mains de ces adeptes de la décroissance et de la piétonisation à outrance sans souci des conséquences économiques, un tel instrument serait l’arme absolue anti-bagnoles.

Au PLR nous défendons une mobilité qui prend en compte les besoins de tous les modes de transport, notamment la mobilité professionnelle, garante de notre prospérité économique.

 

Votations du 3 mars sur les tarifs TPG : Scrutin annulé!

Par un arrêté rendu ce jour, la Chambre administrative de la Cour de justice a statué sur le recours conjoint que j’ai lancé avec le Parti Pirate:  le scrutin du 3 mars 2013 sur la hausse des tarifs TPG (IN 146) a été invalidé.

Même si dans les faits, c’est le recours du Parti Pirate qui est admis et celui que j’ai déposé, qui attaquait la votation sous un angle différent, qui a été déclaré irrecevable, seul le résultat compte:

Le peuple pourra se déterminer à nouveau sur cette loi
en ayant, cette fois, conscience des enjeux
!

La Chancellerie devra soumettre au peuple le texte qui a été réelleement signé par les initiants et de ce point de vue, c’est une grande victoire pour la démocratie.

Par ailleurs, la Chambre Administrative a rejeté le recours déposé par Rémi Pagani contre son exclusion du conseil d’administration des TPG.

Rémi Pagani avait en effet été exclu de ce conseil d’administration suite à un amendement à la loi sur les TPG, déposé par votre serviteur et voté par le Grand Conseil. Cet amendement fixait comme un principe de bonne gouvernance l’incompatibilité entre la fonction de magistrat communal ou cantonal et celle de membre du conseil d’administration des TPG.

Ces deux décisions, qui à terme soutiennent des transports publics genevois qui doivent rester indépendants des manipulations politiciennes, me confortent dans ma confiance dans nos institutions et sont une victoire pour l’avenir de notre mobilité publique!

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Recours sur les tarifs TPG: il faut revoter!

Le texte de l’initiative « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois», voté ce 3 mars ne comportait pas de limitation d’âge pour les tarifs juniors.vote

Les multiples publications de ce texte dans la Feuille d’Avis Officiels non plus.

Pourtant le Conseil d’Etat, dans son communiqué de presse du 6 mars, a clairement annoncé son intention de promulguer un texte contenant des parenthèses qui restreignent la catégorie juniors aux personnes de 6 à 18 ans.
De ce fait, les jeunes de 18 à 25 ans seront privés des tickets et abonnements à prix réduits dont ils bénéficiaient auparavant.

Une telle intervention du Conseil d’Etat viole la séparation des pouvoirs et ne respecte pas la volonté populaire exprimée lors du vote.

C’est pourquoi j’ai déposé hier un recours demandant l’invalidation du vote et invitant le Conseil d’Etat à fixer une date pour un nouveau scrutin.

Il ne s’agit plus de savoir si la décision du peuple était la bonne, si les TPG réussiront ou non à maintenir leur offre sans licenciements ou diminutions de prestations. Sur ces points la volonté populaire s’est exprimée et les Genevois ont tranché: ils veulent des transports publics bon marché.

Non! Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce sont nos droits démocratiques fondamentaux!

C’est le droit des citoyens au respect de leurs décisions, c’est leur droit à une information claire et sans équivoque sur ce qu’ils votent. Or on ne peut pas dire qu’à ce titre l’IN146 sur les tarifs des TPG soit exemplaire.
Récapitulons le déroulement des faits:

  • On fait signer dans la rue un texte (appelons-le la version « A »), comportant les fameuses parenthèses qui empêchent les jeunes de 18 à 25 ans de bénéficier de tarifs préférentiels
  • A l’aboutissement de l’initiative, on publie dans la FAO un texte dont ces parenthèses ont disparu (appelons-le la version « B »)
  • S’apercevant de leur erreur, les autorités font corriger le texte et le Grand Conseil travaille donc pendant plus d’un an sur la version « A »
  • A l’issue de ces travaux on republie le texte version « B » dans la FAO et dans le matériel de vote
  • Après l’acceptation de l’initiative le Conseil d’Etat décide de promulguer la version « A »!

En résumé: pendant toute la durée du processus, les initiants et le Grand Conseil ont travaillé sur la version « A » alors que dans toutes les publications officielles, les citoyens n’ont vu que la version « B »!

Une chatte n’y retrouverait pas ses petits et même Christian Grobet, le chef de file des initiants, n’est plus très sûr de ce qui s’est passé, écoutons sa version des faits:
(cliquez ici ou sur l’image pour lancer cette inénarrable vidéo de 39 secondesLaughing)

IN 146, vers une invalidation de la votation?

feu-rouge-suisseAujourd’hui le peuple a accepté l’initiative 146 de l’AVIVO « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois », donnant par là un énorme coup de frein au développement des TPG.

Je persiste à penser que ce vote résulte d’une méconnaissance et d’une mauvaise compréhension des conséquences de cette décision mais ainsi va la démocratie: la volonté populaire doit être respectée!

…oui, mais…l’a-t-elle vraiment été?

C’est Jean Spielmann, président de l’AVIVO, qui lors du récent débat organisé par la Tribune de Genève m’a mis la puce à l’oreille lorsqu’il a déclaré, avec une parfaite mauvaise foi :

« …on nous a accusés d’augmenter les tarifs pour les jeunes de 18 à 25 ans: or, cette modification n’apparaît pas dans la brochure de votation éditée par le Conseil d’Etat. »

Quelle n’a été ma surprise de constater qu’il disait vrai!

Sauf que voilà: si cette mention ne figure pas dans la brochure de votation c’est parce que le texte soumis au peuple n’est pas celui déposé par les initiants, comme chacun pourra le constater en lisant celui-ci. (cliquez ici pour le texte complet de l’IN 146).

Cette incroyable cacade m’a amené à poser au Conseil d’Etat la question écrite urgente suivante:

Vote sur l’IN146 « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois ! »,
le peuple a-t-il été trompé
?

En date du 3 mars 2013, le souverain a accepté l’initiative 146 lancée par l’AVIVO.

Il s’avère que le texte soumis au peuple, et qui figure dans la brochure « votation cantonale » remis aux électeurs avec  leur matériel de vote, diffère du texte déposé par les initiants sur un point essentiel : la limitation d’âge portant sur les abonnements juniors.

En effet, le texte qui figure sur le formulaire de signatures déposé par les initiants comportait la mention (6  à 18 ans) en regard des tarifs proposés pour l’ensemble des catégories juniors. Or dans le texte soumis au vote du peuple, cette mention a disparu !

Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la situation où le peuple a accepté un texte de loi différent de celui déposé par les initiants et également différent de celui sur lequel  le Grand Conseil a effectué l’ensemble de son travail préparatoire.

Pour compléter cet imbroglio, la publication de la loi dans la Feuille d’Avis Officielle était également erronée et ne comportait pas, elle non plus, cette restriction d’âge ! On peut en conclure que le souverain n’a, à aucun moment, pu prendre véritablement connaissance de la modification législative voulue par les initiants !

Cette situation nous amène à un choix impossible :

    1. Soit le Conseil d’Etat promulgue la loi telle qu’elle a été votée par le peuple (sans restrictions d’âge), bafouant ainsi la volonté des initiants
    2. Soit le Conseil d’Etat promulgue la loi originale (avec restrictions d’âge) en ne respectant pas le texte soumis au peuple.

Il est par conséquent demandé au Conseil d’Etat :

Au regard des graves irrégularités exposées ci-dessus, ne faut-il pas invalider purement et simplement la votation populaire du 3 mars 2013 sur l’IN 146 ?

 

Initiative de l’AVIVO : coûteuse, anti-jeunes et anti-TPG !

  • Vous êtes vieux et vous n’aimez pas les jeunes ?

  • Vous voulez bloquer durablement le développement des transports publics régionaux ?

  • Vous voulez payer plus d’impôts ?

Alors votez oui sans hésiter le 3 mars à l’initiative de l’AVIVO « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois » !

Grâce à ce vote, vous assurerez la mise en place d’un mécanisme qui bloquera effectivement toute adaptation tarifaire. Vous réussirez aussi le tour de force d’améliorer (très légèrement) l’offre des TPG pour les seniors, tout en mettant un énorme coup de frein à son développement !

SocialismeCette initiative, qui coûtera 24 millions de recettes aux TPG, forcera le canton à augmenter la subvention actuelle des TPG de 15,4 à 39,4 millions, et ce juste pour maintenir les prestations à leur niveau actuel ! En figeant les tarifs dans une loi soumise à référendum, l’initiative obligera l’Etat à aller puiser encore plus dans les poches des contribuables s’il tient à continuer à développer l’offre de transports publics.

Cerise sur le gâteau, vous vous débarrasserez également de tous ces jeunes de 18 à 25 ans qui envahissent les transports publics, puisqu’ils représentent à eux seuls 30% des abonnements vendus.

En effet, en leur supprimant la possibilité de s’abonner à un tarif préférentiel alors qu’ils sont à l’âge clé des permis de conduire moto et voiture, un âge où la sensibilité au prix est très marquée en raison notamment de période de formation ou de conditions d’emploi difficiles, vous les pousserez à prendre de nouvelles habitudes, à se tourner vers une mobilité plus individuelle…

Les seuls réels bénéficiaires de cette initiative sont les seniors qui verront baisser de 100.- le prix de leur abonnement annuel. Pourtant ils bénéficient d’ores et déjà des conditions d’abonnement parmi les plus avantageuses de Suisse. De plus, les 25’000 bénéficiaires actuels des prestations complémentaires AVS/AI ainsi que leurs enfants peuvent aujourd’hui déjà acquérir un abonnement au prix de Fr 60.- par année.

Les « Robin des Bois » de l’AVIVO veulent améliorer le prix des transports pour leur électorat au détriment de toutes les autres catégories de la population.

Au passage ils mettent en danger le développement futur des TPG, la communauté tarifaire UNIRESO, la tarification intégrée du CEVA et ils compromettent définitivement la participation des TPG au projet national de création d’un titre de transport commun pour tous les habitants de Suisse.

Genève a besoin de transports publics efficaces, intégrés au niveau régional alors la réponse à cette initiative ne peut être que:

« NON à cette Genferei de plus ! »

Michèle Kunzler se préparerait-elle à abdiquer?

On pourrait le croire lorsqu’on lit ses déclarations dans le quotidien 20 minutes

«J’attends maintenant que ceux qui ont fait capoter la candidature de M. Vibourel fassent des propositions…» (voir l’article)

Le choix du président du conseil d’administration des TPG est une prérogative du Conseil d’Etat. Pourquoi Mme Künzler désire-t-elle que d’autres fassent son travail à sa place? En serait-elle incapable?

Voilà donc une conseillère d’état qui prévoit une nomination contraire à la loi actuelle et qui espère pouvoir faire accepter en urgence une modification législative pour lui permettre de mener son projet à bien.  Soit.

 

Mais, au delà de la sidérante maladresse dont elle a fait preuve dans la gestion de ce dossier, retenant des informations capitales sur un sujet qu’elle savait pourtant extrêmement sensible, je ne peux que me poser la question :

 Ajouterait-elle l’imprévoyance à l’incompétence?

On peut comprendre son désir de mettre en place le candidat de son choix, mais est-ce de la bonne gestion que de ne pas avoir de solution de rechange, de plan B, lorsque ce que l’on sait que ce que l’on préconise est illégal?

Entre l’introduction du nouveau réseau de trams, le scandale des distributeurs, « les études de l’EPFL » commanditées par un certain membre de leur propre conseil d’administration et concluant à l’inefficacité du réseau, les TPG sont déjà dans la tourmente.

Est-il normal que cette régie publique se voie privée de présidence du conseil d’administration pour une durée indéterminée parce que Mme Künzler a manqué de sens politique, parce qu’elle n’a pas su envisager l’échec ?

Gouverner c’est prévoir, c’est avoir une vision. Mais c’est aussi anticiper ce qui pourrait aller de travers.

Est-ce par des gestionnaires à la petite semaine que nous voulons être dirigés ?

Présidence des TPG

La nationalité du favori divise les élus

Découvrez comment  le manque de transparence de la conseillère d’état nous a mené droit dans le mur…

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