Le blog de Daniel Zaugg

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Mobilité douce, qui a vraiment gagné ?

La carte des résultats le montre : géopolitiquement il s’agit d’une victoire du centre sur la périphérie, ce que laissait d’ailleurs présager le titre de la bien nommée « Initiative des villes »

Au regard de cette carte, l’analyse est simple : dans un périmètre d’environ 4 km autour de l’hypercentre, l’argument de la sécurité des cyclistes a été décisif pour une population bien desservie par les transports publics, voire elle-même adepte de la mobilité douce.

Dans la périphérie, où la population est soumise quotidiennement à la nécessité de rejoindre le centre pour se rendre à son travail, la crainte de restrictions supplémentaires à la circulation a massivement prévalu.

La moitié des citoyens (à 3‰ près) qui a répondu non aujourd’hui est-elle pour autant opposée à la mobilité douce ?

Je ne le pense pas.

Elle a cependant exprimé une crainte très claire face à un texte mal ficelé qui, s’il est appliqué à la lettre entraînera l’ouverture dans un délai très court de nombreux chantiers qui risquent fort de dégrader une situation déjà intenable aujourd’hui, que ce soit pour le transport professionnel ou pour les déplacements individuels.

S’il est vrai qu’il est important d’offrir aux cyclistes des conditions de sécurité optimales, n’oublions pas pour autant que cette forme de mobilité ne représente que 5% de la mobilité globale du canton.

Il serait irresponsable de bloquer complètement Genève  pour s’en tenir à la lettre de la loi.

Il en va de l’attractivité et de la prospérité de notre région !

Score: 2-98, avantage buvette !

9 interviews téléphoniques, 6 articles dans divers journaux romands au cours de la semaine écoulée, de mémoire de député, je n’ai jamais été autant sollicité par la presse sur un seul et même sujet…

Mais qu’ai-je donc fait de si extraordinaire ?

Aurais-je joué un rôle clé dans la chute de Hosni Moubarak ? Ai-je, à moi tout seul, fait passer une loi qui va changer durablement le quotidien des genevois ?

Que nenni ! En revanche, j’ai eu le malheur de m’interposer entre les députés Stauffer et Broggini lors d’une altercation à la buvette du Grand-Conseil, ce qui a fait de moi le témoin privilégié de ce non-événement.

Injures, verres de bière à la figure, crachats, un comportement qui ne glorifie ni les élus ni l’institution, c’est certain.

Mais qu’est-ce que cela démontre ?

Rien d’autre que le fait qu’au sein d’un échantillon de 100 personnes, représentatif de la population, 2% des individus sont capables d’avoir un comportement indigne et violent.

Sommes-nous donc tombés si bas que 2 personnes qui s’empoignent arrivent à éclipser, du moins médiatiquement, le travail sérieux des 98 autres ?

MCG = Marre de Ces Gêneurs

Tout le monde se souvient de John McEnroe, ce brillant joueur de tennis qui énervait tout le monde en contestant chaque décision de l’arbitre. Pas grand-chose à voir avec le fair-play légendaire de notre Federer national !

Eh bien c’est ce qui se passe au Grand Conseil avec le MCG, le côté brillant en moins…

 A chaque plénière le parlement passe entre ½ heure et ¾ d’heure à refuser les mêmes demandes d’urgences sur les mêmes objets, tous déposés par le MCG.

Ce qui est gênant, ce n’est pas tant qu’ils considèrent que tous les objets qu’ils déposent sont urgents, mais bien qu’ils reviennent sans cesse à la charge, refusant les décisions démocratiques du parlement.

 Leur dernière trouvaille ?

Déposer 17 fois le même projet de loi en ne changeant que le titre !

De quoi s’agit-il ?

D’un projet de loi anti-CEVA, déposé par l’avocat des recourant Mauro Poggia, en flagrante violation de l’article 24 de loi portant règlement du Grand Conseil qui précise que : …les députés qui ont un intérêt personnel direct à l’objet soumis à la discussion, ne peuvent intervenir ni voter…

Ce projet, déposé une première fois en décembre , s’est retrouvé coincé dans l’ordre du jour par l’impatience même de ceux qui l’avaient rédigé. Au lieu de le laisser partir sans débat pour un traitement en commission comme il est d’usage ils ont demandé la discussion immédiate et l’urgence.

La première ayant été acceptée mais pas la seconde ils se sont retrouvé avec un projet qui certes, fera l’objet d’un débat au parlement, mais pas tout de suite, ce qui évidemment n’arrange pas leurs visées électoralistes.

Donc ce parti qui prétend défendre les citoyens ne trouve rien de mieux à faire que de bloquer le parlement et gaspiller l’argent du contribuable dans le seul but de se faire de la publicité !

Ces façons de faire, pour légales qu’elles soient, démontrent un manque de fair-play total et réaffirment une fois de plus la priorité unique de ce parti : se faire mousser, être visible, être présent dans les médias.

Même ce billet d’humeur contribue à leur notoriété en vérifiant le vieil adage : en bien, en mal, pourvu qu’on parle de nous…

Allons-nous devoir nous doter d’une Lex Staufferia pour nous prémunir de ces abus systématique de la procédure ? Allons-nous devoir limiter le nombre d’urgences déposées par parti ? Introduire une impossibilité de redemander une urgence ou de redéposer un projet de loi ?

Allons-nous devoir gaspiller l’argent du contribuable à étudier le meilleur moyen d’empêcher une seule personne de bloquer les travaux du parlement ?

Logement : un remède de cheval !

Il y avait cet homme qui avait mal à la tête depuis vingt ans.

Pour se soigner, toutes les heures, il se donne un bon coup de marteau sur le crâne. De nombreux amis lui ont déconseillé cette méthode, mais il…s´entête.

Un beau matin, ses amis se réunissent tous autour d´une table et tentent de lui démontrer que non seulement son « traitement » est inefficace mais qu´en fait, il empire le mal.

L´homme, pas vraiment convaincu, accepte d´essayer autre chose. Les heures passent, son mal de crâne fluctue, il y a des signes d´amélioration encourageants mais la douleur ne cesse pas complètement pour autant.

Le lendemain matin, il a toujours mal à la tête et perdant patience il décrète que son nouveau traitement est inefficace : il décide qu´il lui faut un remède de cheval  et part s´acheter une enclume dans l´intention de se la lâcher sur la tête à intervalles réguliers pour mieux se soigner…

C´est cette histoire que me rappelle la nouvelle initiative de l´Asloca 

S´il est vrai que les logements tardent à se construire à Genève, que les objectifs ambitieux que s´était fixés le Conseil d´Etat ne sont pas atteints, ce n´est certainement pas en remettant en place les mêmes contraintes qui pendant plus de vingt ans ont bloqué toute construction à Genève qu´on résoudra le problème !

En quatre ans, Mark Muller n´a pas réussi à lever tous les obstacles que ses prédécesseurs, notamment Christian Grobet (actuel vice-président de l´Asloca) et Laurent Moutinot, ancien de l´Asloca, ont patiemment contribué à mettre en place.

Est-ce étonnant ?

Malheureusement non ! Pas dans un canton où l´acte de construire prend entre 8 et 12 ans.

En tirant un bilan intermédiaire, ne négligeons pas, au delà des grands projets emblématiques qui sont toujours bloqués, le travail réel que le Conseiller d´Etat a entrepris dans l´allégement des procédures et qui commence à porter ses fruits, comme en témoigne l´explosion record du nombre d´autorisation de construire accordées et les nombreux projets de construction qui sont en cours de réalisation en ce moment même.

Dans un monde esclave du court terme, où Google et les téléphones portables nous ont habitué à des réponses immédiates, où les managers des multinationales et les analystes financiers ne naviguent que les yeux rivés sur les prochains résultats trimestriels, où le profit immédiat est devenu la règle, les milieux de gauche qui traditionnellement critiquent ces dérives ne devraient pas perdre de vue une réalité: l’action politique, surtout lorsqu’elle est consensuelle à la Suisse, prend du temps.

A l´heure où les premiers frémissements positifs se font sentir dans un marché de la construction en pleine reprise, ne jetons pas le bébé avec l´eau du bain !

Le MCG sort du bois !

Dans le registre :  « Comment créer la polémique où il n´y en avait pas », Eric Stauffer le leader du MCG nous administre une magistrale démonstration de la puissance des raisonnements circulaires.

Lorsque  Mme Calmy Rey dit qu´il faut combattre les « xénophobes anti-frontaliers » elle insulte les citoyens genevois, déclare M. Stauffer dans son dernier communiqué de presse.

« S´exprimant ainsi, elle insultait directement le MCG » affirme-t-il également un peu plus bas.

Si je comprends bien le raisonnement de M. Stauffer, le MCG et ses électeurs seraient  donc des « xénophobes anti-frontaliers », puisque l´affirmation de la conseillère fédérale les insulte.

Si j´étais à sa place je ne qualifierai pas ainsi mes électeurs et mon parti, mais soit, M. Stauffer les connaît sûrement mieux que moi…

Sans doute pour se tirer du mauvais pas dans lequel il s´est fourré, M. Stauffer tente ensuite de démontrer que :

« le MCG ne peut être xénophobe puisqu´il n´exprime aucune haine envers personne et est accueillant envers chacun ».

Voilà une déclaration d´hospitalité universelle qui vaudrait son pesant d´or si deux lignes plus loin on ne lisait pas :

« Plus fondamentalement, les frontaliers en soi  ne nous dérangent pas, c´est l´excès d´euro-frontaliers  venus de très loin qui pose un problème réel »

Je suppose que ce discours alambiqué s´adresse à ses propres troupes, car je ne vois pas qui d´autre il pourrait convaincre, mais je reste perplexe : 17% des citoyens Genevois ont voté MCG, comme se plaît à le rappeler M. Stauffer, mais je n´arrive tout simplement pas à croire qu´une frange aussi importante de la population soit frappée d´amnésie au point d´oublier d´une phrase à l´autre ce qu´elle vient de lire, ce qui est pourtant la seule manière de pouvoir supporter ce fatras de déclarations contradictoires.

J´aimerais pour ma part adresser ici un message à ces 17% :

Electeurs du MCG, contrairement à ce qu´affirme M. Stauffer,  je ne crois pas que vous soyez tous des « xénophobes anti-frontaliers » et j´espère que vous vous rendez compte que vous méritez mieux qu´un leader qui n´hésite pas à vous insulter pour alimenter les petites polémiques qui le font vivre.

La constituante veut redéfinir la majorité à 70% !!

C´est en tout cas l´effet de l´une des propositions de la commission des droits politiques de la constituante : « La commission souhaite que de nouvelles formes de référendums soient créées: au Grand Conseil, une minorité de trente élus pourrait mettre en cause une décision votée par la majorité » (Le Temps, 9 mars 2010)

Cela revient à dire que n´importe quelle minorité (libéraux-radicaux 31 voix, socialistes-verts 32 voix, MCG-socialistes 32 voix, etc…) pourra déclencher un référendum !

On en arrivera immanquablement à l´une des deux configurations suivantes :

  • Tout groupe qui perdra un vote, à moins qu´il ne soit extrêmement minoritaire, tentera de sauver sa proposition en la soumettant peuple. Si cette situation devait se produire :
    • chaque dimanche de fin de mois sera un dimanche de votations avec cinq ou six objets à l´ordre du jour.
    • les coûts des envois et de la préparation des argumentaires de vote exploseront de manière phénoménale.
  • L´autre configuration, qui a pour improbable prémisse que l´ensemble de la classe politique se montre raisonnable, impliquerait que le Grand Conseil, pour éviter de se retrouver dans le premier cas de figure, ne vote plus que des objets largement consensuels à une majorité de plus de 70% ! L´immobilisme absolu !

Je vous en conjure, Mesdames et Messieurs les constituants ,

Ne tuez pas la démocratie !

L´idée de conférer au Grand Conseil la possibilité de soumettre une loi au vote populaire n´est pas nouvelle, ni même mauvaise : certaines décisions importantes, comme par exemple la récente votation sur le CEVA, le méritent largement.

Cependant, il n´en va pas de même de la plupart des décisions prises par les députés.

Non pas, et j´entends venir les populistes, parce que le peuple n´est pas assez sage pour les prendre, mais tout simplement parce qu´il n´a pas le temps de les traiter d´une façon aussi exhaustive que le font les élus.

Petit rappel des fondements de notre démocratie représentative : le peuple élit des députés auxquels il délègue la tâche d´expédier les affaires courantes en matière législative.

Pour chaque projet de loi ces élus vont :

  • effectuer des auditions pour prendre connaissance des tenants et aboutissants de la proposition
  • délibérer en commission et éventuellement amender le projet
  • présenter le résultat de ces délibérations en plénière
  • … et finalement voter ou refuser le projet

Ce processus, qui peut prendre des semaines ou des mois, représente un investissement en temps considérable, largement incompatible avec une vie active normale.

Pour les cas ou une importante frange de la population estime que les élus n´ont pas pris les bonnes décisions il reste la solution de l´initiative populaire ou du référendum.

La consultation du souverain doit rester l´exception et se cantonner aux sujets importants ou très controversés.

Notre système de démocratie directe n´est pas parfait, il est d´ailleurs souvent qualifié de « meilleur des mauvais systèmes », mais en déléguant la plus grande partie des décisions législatives aux élus, il évite la saturation et le ras-le-bol inévitables que ne tarderait pas à ressentir le souverain s´il devait se prononcer sur chacun des centaines de sujets qui sont à l´ordre du jour du Grand Conseil.

Si la barre pour proposer un objet en référendum était fixée à 60 ou à 70 députés, forçant ainsi les élus à rechercher un consensus plus large que le clivage gauche-droite traditionnel, je souscrirais des deux mains.

Les députés reçoivent facilement ½ kg de documentation par mois…voulons-nous imposer cela aux citoyens ? Et qu´en est-il des coûts d´envoi et de préparation ?

A bon entendeur…

Logement: réponse à M. Vieillard

Alors même que Mark Muller finalise un accord sur le PAV
M. Vieillard, conseiller municipal de Saint-Julien,
dans une envolée lyrique, dont il est par ailleurs coutumier, établit une liste de ce que le Conseiller d’Etat aurait dû faire, selon lui, pour favoriser la construction de logements.

Permettez-moi d´en reprendre quelques points saillants et de les commenter ici :

« Constatant l’échec des lois cantonales genevoises pour construire suffisamment de logements, M. Muller aurait par exemple pu proposer d’appliquer pendant une période transitoire le droit vaudois, ou au moins de s’inspirer de certaines règles vaudoises. »

J´en suis baba ! Un Conseiller d’Etat n’est pas un dictateur qui change les lois comme bon lui semble.  Il est vrai qu´une telle proposition, extrêmement démocratique, aurait au moins eu l´avantage de faire rire toute la république. Je suggère d´ailleurs que les français s´en inspirent et appliquent pendant une période transitoire le droit Suisse du travail pour juguler la montée galopante du chômage dans leur pays.

« Aucune explication de blocage ou demande de moyens ou de pouvoirs spéciaux pour pouvoir apporter des solutions réelles à la pénurie de logement »

Qu´est-ce au juste qu´une «explication de blocage» ? En quoi ferait-elle avancer la construction de logements ?  Et à quels moyens et pouvoirs spéciaux pensez-vous M. Vieillard ? Devrions-nous faire appel à l’armée?

« Aucune proposition pour que les tribunaux puissent imposer aux opposants abusifs d’assumer financièrement les surcoûts de construction qu’engendrent leurs oppositions abusives. »

Celle-ci m´est plutôt sympathique. Elle soulève cependant le problème des critères pour juger de ce qui est abusif et de ce qui ne l´est pas. Le droit Suisse garantit la liberté aux individus et aux personnes morales de s´opposer à un projet. Cette liberté provoque forcément des abus, mais elle a au moins l´avantage d´assurer à toute personne le droit d´être entendue. Elle permet également, une fois les oppositions levées, d´avoir un projet solide et consensuel.

Il n´en est pas moins vrai que la « recourite » est devenu l´un des sports favoris des Genevois et que des solutions doivent être trouvées. Cependant je puis vous assurer, M. Vieillard, que les partis de l´Entente et les milieux professionnels concernés ne vous ont pas attendu pour se préoccuper de ce problème qui n´a malheureusement pas de solution simple.

« Aucune proposition de réquisitionnement »

Nous ne sommes pas en France M. Vieillard ! Le réquisitionnement, synonyme d´expropriation n´est pas dans nos habitudes. Je conçois que cela puisse paraître surprenant vu de chez vous, mais en Suisse le respect de la propriété est une valeur fondamentale.

Alors quand vous nous dites que nos lois sont complexes et trop contraignantes, quand vous nous dites que la foultitude de règlements et procédures liées à l´acte de construire rendent de celui-ci peu intéressant pour les investisseurs, quand vous nous dites que le fonctionnement bureaucratique du DCTI est susceptible d´amélioration, je ne peux, en tant qu´entrepreneur dans le domaine de la construction, qu´être à 200 % d´accord avec vous.

En revanche, quand je vous entends formuler des propositions simplistes, digne d´une discussion de fin de soirée trop arrosée, je dis non merci ! Pour ça nous avons déjà le MCG !

Alors, au lieu de nous abreuver de vos YAKA et autres FOKILS par blogs interposés, cessez de chercher à tout prix un bouc émissaire et laissez donc M. Muller nous prouver ce dont il est capable, maintenant que nous avons finalement réussi à réunir les départements de l´aménagement et des constructions sous sa houlette.

L’allègement des procédures liées à l’acte de construire et une collaboration active avec les communes, voilà les vrais défis auxquels il faut s’attaquer et, n’en déplaise à certains, ce n’est pas en 45 jours qu’on règlera le problème.

Pourquoi ne pas, de votre côté, commencer par agir là où vous avez de l´influence, c’est-à-dire chez vous, en favorisant la construction de parkings d´échange sur territoire français. Cela permettrait de désengorger les routes genevoises, et d´améliorer la qualité de vie de toutes les personnes qui y vivent et y travaillent, y compris les français.

Vous excuserez cet accès de mauvaise humeur, mais il est fatiguant de s´entendre faire la leçon par des personnes extérieures qui ont leur propre agenda politique lié aux élections régionales du 22 mars et qui n´ont manifestement qu´une compréhension limitée de notre système de démocratie directe et de ses lourdeurs.

Recherche directeur opérationnel qualifié…

Imaginons un instant la situation suivante: administrateur d´une grosse entreprise, vous recherchez un nouveau directeur opérationnel pour remplacer un collaborateur sur le départ.

Le poste à repourvoir demande des qualités managériales importantes.

Les candidats devront être à même de:

  • Gérer tous les aspects financiers du service et respecter ses budgets
  • Gérer les ressources humaines d´un service de plusieurs centaines de personnes
  • Faire avancer parallèlement de nombreux dossiers complexes
  • Avoir des idées et être capables de les mettre en application

Comme on le voit le poste nécessite une solide expérience.

Se présente une première candidate, Madame K., dont le CV est le suivant:

  • Etudes en théologie
  • Plusieurs petits boulots

Loisirs : aime la cueillette de champignons

Lorsque vous l´interrogez sur ses idées, elle vous explique qu´elle a bien analysé les problèmes de votre société et qu´elle a tout compris:

Votre entreprise est bien trop grande et il est urgent d´en limiter la croissance…

Vous vous faites rapidement une opinion et vous préparez au prochain entretien.

***

A ce moment là éclatent des cris dans l´antichambre de votre bureau et vous allez voir ce qui se passe:

Le candidat suivant est en train de faire un esclandre car votre secrétaire a servi un rafraichissement à votre plus important client et a oublié de lui en proposer un…vous calmez le jeu et faites entrer Monsieur S.

Il entre dans votre bureau et s´installe dans votre fauteuil, vous laissant la chaise pour les invités et vous constatez avec une certaine crainte qu´il se balade armé. Après vous avoir expliqué qu´il ne sort jamais sans son flingue vu qu´il est menacé par des groupes mafieux étrangers, il vous explique son parcours:

  • A été administrateur dans 3 sociétés qui ont toutes fait faillite
  • A été victime d´une malencontreuse erreur judiciaire qui lui a valu, à tort, la détention préventive
  • A encore quelques dettes impayées

Loisirs : Aime faire parler de lui dans les médias et rouler en moto (il s´est fait retirer le permis de conduire mais cela n´a pas grande importance, il a, paraît-il, un très bon avocat)

Selon lui la solution aux problèmes de votre entreprises est évidente et il vous propose de tout  réorganiser en 45 jours :

Le problème de base est selon lui le mobbing de vos employés par leurs chefs frontaliers, il suffit donc de les licencier pour remettre de l´ordre.

***

Après avoir éconduit le malotru, qui vous menace illico de vous trainer en justice si vous ne l´engagez pas, vous accueillez la candidate suivante, Madame P., qui vous adresse un grand sourire et vous présente son CV:

  • formation d´hygiéniste dentaire
  • licence en sciences politiques
  • directrice du service social de la ville

Plus étoffé que les deux premiers, vous dites-vous, elle doit même savoir ce qu´est une fiche de paye…

Et oui elle sait ! Et elle aborde immédiatement le vif du sujet: vos employés sont démotivés parce que trop mal payés! Elle propose d´introduire des mesures de soutien aux moins favorisés en  réduisant le salaire des cadres et en le redistribuant aux travailleurs.

Vous lui expliquez qu´il est très difficile de réduire les salaires.

« Pas de problème ! Il suffit dans ce cas de simplement augmenter les bas salaires. » « Et pour le financement ? » lui demandez-vous. « Yaka augmenter les prix facturés aux clients! » « Et si on les perd? » « Ce n´est pas si grave, on réduira la taille de la société. »

D´ailleurs elle est assez copine avec la première candidate et vous propose de les engager les deux car la parité n´est pas bien respectée dans votre conseil d´état…pardon, dans votre conseil d´administration.

***

Quel candidat choisiriez-vous ?

Elections au Conseil d’Etat…et s’il fallait un contrepoids?

Je tiens en premier lieu à remercier publiquement toutes celles et tous ceux qui ont apportés leur soutien à ma candidature au Grand Conseil.

Je ne suis malheureusement pas élu … …pour l’instant. En effet en tant que second viennent-ensuite sur la liste libérale, si Isabel et Mark sont élus au Conseil d’Etat, je pourrai continuer à défendre les intérêts des PME au parlement.   Aussi, me voyez-vous motivé à plus d’un titre pour vous parler de l’importance capitale de ce vote pour le Conseil d’Etat :

  1. La continuité de mon action dépend de l´élection des deux candidats libéraux J
  2. Les grands gagnants de cette élection,  le MCG et les Verts ont un point commun : ils sont anti-développement. Le MCG, par simple opportunisme électoral, n´hésite pas à s´opposer aux grands projets comme le CEVA ou à la main d´oeuvre frontalière sans laquelle Genève ne serait pas ce qu´elle est. Les Verts par leur opposition systématique à tout déclassement et au libre choix du moyen de transport.
  3. Une seconde législature avec une majorité de gauche ou une entrée des populistes (MCG et UDC) au gouvernement serait une catastrophe dont l´économie genevoise mettrait des années à se relever

Alors votez, et surtout FAITES VOTER la liste de l´Entente au Conseil d´Etat (Mark Muller, Isabel Rochat, François Longchamp, Pierre-François Unger).

Parlez autour de vous de l´importance de ce vote pour créer un contrepoids aux élections catastrophiques du Grand-Conseil.

Et surtout, quelles que soient vos affinités personnelles, ne biffez personne sur cette liste, nous aurons besoin de tous nos candidats pour pouvoir mener à bien une politique de développement raisonnable et durable qui prenne également en compte les besoins des entreprises.

Permettez-moi de vous emmener pour un petit tour d´horizon des candidats de l´entente et de leurs adversaires :

Mark Muller

Ses adversaires lui reprochent de ne pas construire assez : c´est faux !

Pendant sa législature le nombre d´autorisation de construire délivrées a augmenté de manière spectaculaire :

Il est inutile d´expliquer que, vu de la lenteur des procédures administratives genevoises, il y ait besoin de plus de 4 ans pour que cette action porte ses fruits.

Il s´emploie actuellement à l´accélération, l´allègement et l´optimisation de ces mêmes procédures administratives, une tâche titanesque au sein d´un département sclérosé par des nombreuses années de règne « Grobétien », un département dans lequel certains fonctionnaires n´ont toujours pas compris qu´ils étaient au service des citoyens et non l´inverse.

Un autre de ses défis est le raccourcissement des délais de paiement, un point essentiel pour nos entreprises. Une commission réunissant des fonctionnaires et des représentants des associations professionnelles dont votre serviteur a été mise sur pied et des solutions sont en cours de mise en place.

Mark est également l´architecte de l´accord sur le logement qui a permis de faire sauter la fameuse règle des 2/3 des logements sociaux qui constituait un incroyable frein à l´investissement dans l´acte de construire.

En cas d´élection de ces deux candidats, l´aménagement retournera au sein de son département, mettant ainsi fin aux blocages systématiques que M. Cramer a imposé au développement du canton ces dernières années.

Isabel Rochat

Cette femme de tête dispose de tous les atouts pour récupérer le second siège qui revient traditionnellement aux libéraux: un sens de la négociation, du contact et du compromis hors du commun, qualités doublées d´une solide expérience de l´exécutif après avoir été trois fois Maire de Thônex, une ville de 14’000 habitants.

Lors des contacts que j´ai eus avec elle, j´ai toujours été impressionné par son intelligence vive et incisive ainsi que par son sens politique qui lui permettent d´aller au coeur des problèmes.

Elle mérite votre confiance.

François Longchamp et Pierre-François Unger

Sans détailler leurs bilans honorables, je vous dirai simplement que ce sont des valeurs sûres qui méritent votre soutien pour retrouver une majorité de la droite traditionnelle au gouvernement, seul contrepoids possible à la montée des populistes et des anti-frontaliers.

Qui sont leurs adversaires ?

Eric Stauffer

Le trublion. Diaboliquement habile pour jouer sur toutes les peurs du citoyen. Un populiste sans scrupules, malheureusement doté d´un charisme indéniable, qui n´hésite pas à accuser toute la classe politique de corruption pour arriver à ses fins : à l´entendre il serait le seul à défendre les intérêts des genevois contre les magouilles de tous les autres.

Quel est son parcours, son bilan ? Deux succès à son actif en quatre ans, l´affaire des déchets napolitains et le salaire du président des SIG. A force de dénoncer des centaines de « scandales » il a fini par mettre le doigt sur deux points qui méritaient une certaine attention… En dehors de cela, qu´a-t-il fait ?

Sa première campagne portait sur les amendes de stationnement, y a-t-il eu une quelconque amélioration ?

Quelques faits :

M. Stauffer

  • a quitté l´île Maurice après un scandale financier,
  • a été administrateur de 3 sociétés qui ont fait faillite et a fait un passage en détention préventive pour son implication dans la société Investraders SA, mise en faillite pour son activité illégale
  • a soi-disant été un espion pour la confédération, le dit haut et fort mais ne donne pas de détails et finit par se réfugier derrière le secret-défense
  • se balade armé au parlement parce qu´il est soi-disant menacé par la pègre Marseillaise
  • conduit un scooter alors qu´il est sous le coup d´un retrait de permis
  • a été accusé d´avoir frappé un spectateur du Grand Conseil et n´a pas été inquiété faute de preuves

Même si aucune de ces affaires n´a débouché sur une condamnation, vous ne trouvez pas que cela fait beaucoup ? Al Capone en son temps n´a pu être condamné que pour fraude fiscale, car on n´a jamais pu prouver qu´il dirigeait la pègre de Chicago…

Le peuple genevois estime manifestement qu´un tel « dénonciateur » a sa place au parlement, soit, mais au gouvernement ? Là, il ne s´agit plus seulement de dénoncer publiquement, d´accuser sans preuves et de passer à la télévision, il faut agir avec efficacité et finesse si l´on veut obtenir des résultats…

Mauro Poggia

Un dangereux opportuniste apparu à la dernière minute sur la liste du MCG après que le PDC lui ait refusé l´accès à la députation. Un avocat anti-CEVA qui n´hésite pas à prononcer des énormités telles que : « Puisque l´argumentaire du faux est toujours plus complexe que sa réfutation …» alors que c´est évidemment l´inverse : en politique, c´est le menteur qui a la tâche facile, puisqu´il nous dit ce que nous voulons entendre…

Un inconnu en politique, sans la moindre expérience, qui brigue un siège au Conseil d´Etat par pure ambition personnelle, ce n´est pas ce dont nous avons besoin. Sa place, par décision populaire, est au parlement où il pourra déclencher un combat des chefs au sein du MCG qui servira les partis plus raisonnables.

Yves Nidegger

Un candidat relativement sérieux qui, malheureusement pour lui, ne fait partie d´aucune alliance et n´a donc aucune chance d´obtenir le quorum d´un tiers des votants nécessaire pour passer au Conseil d´Etat.

Son pouvoir de nuisance, en dispersant les voix de droite, est en revanche important. Ne le laissons pas devenir le « Grobet de la droite », l´homme qui coulerait la liste de l´entente en drainant des voix qui manqueraient à d´autres candidats.

Michèle Künzler

Elle n´a qu´un seul combat : moins de voitures en ville ! C´est un peu maigre comme programme…

  • Si vous voulez 200 rues piétonnes en ville…
  • La fermeture d´une voie sur le pont du Mont-Blanc…
  • Un arrêt complet du développement urbain…

…alors il faut voter Künzler !

Je n´ajouterai qu´une chose sur cette candidate :

Vous avez aimé la mobilité selon Cramer ? Vous allez a-do-rer Künzler !

Véronique Pürro

Lors d´une récente interview elle déclarait : « Je compte poursuivre l´action de M. Moutinot… », sacré programme quand on parle du seul Conseiller d´Etat qui a brillé par sa totale inaction ! Contestée au sein de son propre parti et mal élue au Grand Conseil, certains socialistes se demandent carrément s´il ne serait pas plus profitable de laisser en lice le seul Charles Beer…réponse ce soir, après l´assemblée du parti socialiste.

Elle représente ce qu’il faut à tout prix éviter :

  • Les socialistes soutiennent sans faille la LDTR
  • Ils sont partisans d´un Etat fort, donc lourd, qui intervient à tous les niveaux de la vie économique
  • Ils sont opposés à tout allègement fiscal
  • etc…

Je vous épargnerai mes commentaires sur MM Hiler et Beer, qui de toute façon devraient être reconduits dans leur fonction par l´Alternative et qui, bien que n´étant pas de mon bord, font à mon avis un travail correct au sein de leur départements respectifs.

Alors pour moi le choix est clair ! Même si je n´y voyais aucun intérêt personnel, je vous dirais la même chose :

Voter ? Oui mais pour qui ? Je ne les connais pas moi…

Cette phrase là, quel candidat ne l´a pas entendue au moins une fois au cours de la campagne ? J´avoue qu´avant d´être candidat, je l´ai moi-même prononcée.

 

Maintenant, évidemment, tout a changé: je suis député, candidat à ma propre réélection, je les connais (presque) tous  et j´ai une réponse toute faite, quoique peut-être un peu biaisée, à cette question.

Mais pour le citoyen normal, qui ne voit de la politique que ce que les médias veulent bien en montrer et qui préfère se regarder un bon policier à la télé au lieu de suivre avec assiduité nos passionnants débats sur Léman bleu ? Pour celui-là, les élections sont un véritable casse-tête. L´habituel taux de participation d´environ 40% le démontre.

Bien sûr, quelques célébrités sortent du lot, en bien ou en mal d´ailleurs. Chacun, au détour d´un article de journal ou d´une interview aura vu ou entendu Olivier Jornot s´exprimer sur la justice et la sécurité, Elisabeth Chatelain ou Gabriel Barillier nous chanter les mérites du CEVA ou encore l´incontournable Eric Stauffer expliquant pourquoi il doit se rendre armé en commission.

Mais en dehors de ceux-ci et de quelques autres tout aussi visibles, quels choix reste-t-il à notre amateur de séries policières ?

S´il se reconnaît dans les idées d´un parti, il peut voter compact et c´est là un choix hautement respectable que font beaucoup de citoyens.

Cependant, si l´on veut voter malin, composer un parlement idéal dont les orientations correspondent le mieux à nos idées il existe un outil passionnant qui mérite que l´on s´y arrête: smartvote. En s´inscrivant sur ce site gratuit (http://www.smartvote.ch) on se retrouve confronté à un questionnaire abordant les principaux enjeux politiques du moment. Si l´on prend la peine de le remplir on dispose alors d´un profil politique sous forme graphique qui résume nos orientations.

Mais l´outil ne s´arrête pas là : il propose ensuite à l´utilisateur la liste des candidats et des partis les plus proches de ses idées, donc logiquement, ceux qui sont le plus susceptible de prendre les décisions qui iront dans son sens. Il permet également des analyses poussées, pour ceux qui le désirent.

Bien entendu smartvote a ses limites, il ne prend par exemple pas en compte la force de conviction des candidats, leur capacité à faire passer leurs idées ou au encore leur habileté à trouver des consensus.

Il néglige aussi totalement le fait que certains partis ont donné des recommandations de (smart)vote à leur candidats ce qu´il est aisé de constater lorsque l´on clique sur l´onglet « analyse » qui positionne les candidats sur deux grands axes et que l´on voit des dizaines de points s´entasser les uns sur les autres. Aux électeurs de savoir s´ils veulent voter pour ces candidats « alignés couverts ».

Enfin, d´autres partis, la liste des Aînés et le MCG pour ne pas les nommer, ont carrément refusé de se prêter au jeu. Mais ce fait est révélateur en soi : ces partis extrêmes qui se disent ni de gauche ni de droite craignent de dévoiler leurs vraies orientations, qui, soit dit en passant, ne sont un secret pour personne.

C´est pourquoi ce site  ne doit rester qu´une aide à la décision, mais c´est à mon avis un outil qui mérite d´être utilisé. Pour ma part je souscris à cette démarche citoyenne et vous invite à remplir votre smartvote.

Voici le mien :

A titre de comparaison ma correspondance avec les différents partis:
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