Le blog de Daniel Zaugg

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Initiative 1:12, chez les socialistes, la délocalisation a commencé

L’une des grandes craintes des opposants à l’initiative 1:12 c’est que les entreprises délocalisent.

Une délocalisation, non pas de leur production, mais de leur direction, afin de pouvoir continuer à verser des salaires élevés à leurs hauts cadres.

Les socialistes n’ont jamais cru à ce scénario. C’est peut-être pour le démontrer qu’ils ont décidé, eux, de délocaliser la production de leurs drapeaux en Chine…

Pour agrandir l’image, cliquez dessus!

Pour ma part je trouve cela assez piquant: Voilà un parti qui défend becs et ongles les travailleurs suisses. Si quelqu’un leur parle de la cherté de la main d’oeuvre suisse ils répondent que ce n’est pas un problème, YAKA payer un peu plus, la protection des travailleurs est à ce prix.
Et, jusqu’à un certain point, je suis d’accord avec eux !

En revanche, lorsqu’il s’agit de leur propres finances, il n’y a plus personne! Que ce soit au niveau suisse pour l’initiative 1:12 ou au niveau genevois pour leurs élections (voir à ce sujet mon article du 8 février) ils n’hésitent pas à acheter chinois!

Ça ne me choquerait pas autant si ce parti ne confondait pas à longueur d’année le Grand Conseil Genevois avec une sorte de Parlement Mondial qui serait en charge de résoudre l’ensemble des maux de la planète.

Que les incrédules se fassent leur propre opinion, voici quelques-uns des objets déposés par les socialistes ces dernières années. N’hésitez pas à cliquer sur les liens pour vous faire une idée de leur contenu:

Je ne conteste pas qu’il y ait des problèmes, parfois dramatiques, dans certains de ces pays. En revanche, j’estime que ce n’est pas le rôle du Parlement Genevois de les résoudre: le peuple ne nous a pas élu pour ça et en plus, nous n’en avons tout simplement pas le pouvoir.

Alors mesdames et messieurs les socialistes, avant de donner des leçons aux autres, balayez donc un peu devant votre porte!

Salaire minimal: la fin des working poor?

Si on en croit la gauche, l’introduction du salaire minimal serait la panacée pour combattre le dumping salarial, le phénomène des travailleurs pauvres, voire même le chômage.

Alors ? Le salaire minimal : avancée sociale ou fausse bonne idée ?

Observons tout d’abord d’où nous partons. Genève offre un niveau de salaire élevé (le salaire médian est de plus de 6’800.-,) le taux de chômage, de 5,6%, est en diminution par rapport à 2010 et le canton a relativement bien résisté à la dernière crise, en continuant à créer de l’emploi. En dépit d’un ralentissement ce trimestre, la masse salariale est en augmentation par rapport à 2010. Genève ne connaît pas de salaire minimum mais enregistre plus de 130 conventions collectives, dans des domaines aussi variés que le commerce, le bâtiment, le nettoyage, les parcs et jardins ou encore l’horlogerie. Ces conventions proposent bien souvent des salaires supérieurs à ceux qui sont définis dans le reste du pays.

Observons maintenant la situation de notre voisin français, qui connaît depuis des décennies le système du salaire minimum, à travers le SMIC. D’un montant brut de 1’365 euros (soit environ 1’700 francs), le SMIC concerne aujourd’hui 1 personne sur 6 (contre 1 français sur 10 il y a quelques années). Le salaire médian y est à peine plus élevé, puisqu’il était de 1’770 euros en 2009. Le taux de chômage avoisine quant à lui les 10%.

Alors, le modèle français vous tente toujours ? Etes-vous vraiment prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain, pour un système qui nivelle les salaires par le bas et qui, au fil des ans, devient la norme en matière de salaire ?

Pour ma part, je refuserai très clairement le piège du salaire minimum et dirai NON le 27 novembre prochain.

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