Le blog de Daniel Zaugg

Pierre Maudet, démission ?

Le feuilleton médiatique qui cible le citoyen Pierre Maudet est-il malsain ? Oui.

La journaliste Sophie Rosseli rapporte quasiment en temps réel les débat à huis clos du comité directeur du PLR. Est-ce normal ? Non.

Devrait-on laisser la justice faire sereinement son travail ? Oui.

Le justiciable Pierre Maudet est-il traité de manière équitable ? Non.

La présomption d’innocence est-elle respectée ? Non.

Doit-on oublier le brillant parcours de Pierre Maudet en regard des révélations actuelles ? Je ne pense pas.

Le prévenu Pierre Maudet sortira-t-il blanchi des accusations portées contre lui ? J’ai mon opinion, mais elle n’est pas pertinente. La justice tranchera en son temps et basta !

Le PLR doit cependant aujourd’hui dépasser ce débat et se poser les vraies questions. Celles-ci sont nettement plus pragmatiques et très éloignées de toute notion de justice.

  • Pierre Maudet peut-il encore servir l’institution au sein de laquelle il est élu ?
  • Peut-il reprendre son rôle de président du Conseil d’Etat ?
  • Y a-t-il une chance pour que ses collègues lui rendent le département de la sécurité ?
  • Pourra-il présenter un bilan positif à la fin de cette législature ?
  • Le PLR va-t-il cesser de s’entre déchirer autour d’une seule personne ?
  • Pierre Maudet peut-il regagner auprès de la population, le capital confiance qu’il a, à tort ou à raison, perdu ?

La réponse à toutes ces question, sauf peut-être la dernière, est clairement non !

Personne ne peut forcer Pierre Maudet à démissionner. A mon avis, en regard des enjeux pour sa famille politique, il devrait le faire.

En revanche le PLR doit de toute urgence se désolidariser d’un élu devenu toxique, qui nuit à l’image du parti.
Un élu qui s’auto-dénonce avec toute la spontanéité d’un Lance Armstrong, ne reconnaissant les faits que lorsqu’il est acculé,
Un élu qui, par son entêtement à diviser encore plus le PLR, risque de le faire exploser et de lui coûter bien plus qu’un siège au Conseil d’Etat.
Un élu qui, en concentrant les débats sur sa seule personne, va parasiter les importants enjeux qui s’annoncent pour le PLR au cours de cette législature.

On peut déplorer le traitement injuste réservé à l’homme Pierre Maudet, mais le PLR, parti des entrepreneurs, sait qu’un patron doit parfois prendre des décisions difficiles, voir imméritées, pour préserver le bon fonctionnement de l’entreprise.

Le PLR genevois doit demander à son magistrat de démissionner, dans l’intérêt du parti, dans l’intérêt de Genève.

Pierre, « It’s nothing personal, only business ».

Abonnez-vous à ce site
Pour recevoir un email lors de chaque nouvel article cliquez ici
Archives