Grande traversée du Lac
Ecologie, prospérité et développement
Les Verts ont-ils perdu de vue leurs objectifs?
Les écologistes pensent que nous nous sommes développés trop vite, sans prendre en compte notre environnement. Ils craignent que si nous continuons ainsi nous risquons de le payer très cher.
Ils ont raison !
Nous devons maîtriser notre développement, privilégier le « développement durable » et ce particulièrement à Genève où l’on jouit de l’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète.
Pourquoi chez nous alors qu’ailleurs, dans les pays en voie de développement notamment, on continue à polluer joyeusement ?
Parce que nous en avons les moyens !
Parce que si, même nous, nous n’en faisons pas une priorité, comment pouvons-nous espérer que ceux qui sont moins bien lotis fassent preuve de d’avantage d’abnégation ?
Le développement durable coûte nettement plus cher que le développement incontrôlé.
Le maître mot ici est développement. Qu’il soit durable ou non, c’est un prérequis absolu à la prospérité.
Historiquement les sociétés qui ne se développent plus se sont toujours fait dépasser et l’on payé au prix fort : perte de prospérité, déclin du niveau de vie, pauvreté, instabilité politique, révolution…
Certains Verts genevois me donnent parfois l’impression qu’ils ont oublié cette vérité, eux qui s’opposent à tout ce qui peut favoriser notre développement.
Comme l’a dit un maître des arts martiaux :
Dans la vie tu peux suivre la vague mais c’est plutôt fatigant.
Tu peux aussi surfer la vague, cela demande moins d’efforts et tu avances plus vite mais tu ne décides pas où tu vas.
La meilleure solution c’est de devenir la vague.
Si vous voulez faire avancer les choses intégrez-vous au mouvement, contrôlez-le de l’intérieur.
OUI à une maîtrise de notre développement, NON à la stagnation et à l’opposition stérile aux projets qui font avancer Genève!
Elles traversent le lac à la nage pour nous montrer la voie à suivre
Le 22 mai à 10h, huit adolescentes traverseront le lac pour soutenir la votation du 5 juin
Départ du Vengeron à 10h0 et arrivée à 11h30 au camping TCS de la Pointe-à-la-Bise
A l’initiative de GE-Traverse, une équipe de 8 filles de 15-16 ans s’élancera le dimanche 22 mai à 10h00 au Vengeron pour réaliser la “Traversée du lac à la nage”. Le parcours de 3km, encadré par des professionnels, commencera à la plage du Vengeron et terminera à la Pointe-à-la-Bise, 1 heure à 1 ½ plus tard, sur la commune de Collonge-Bellerive.
Les 8 nageuses, membres du Swiss Channel Challenge Team (http://www.chacha.team), s’entraînent pour une traversée de la Manche à la nage en août de cette année. L’objectif est d’attirer l’attention du grand public sur la Fistule Obstétricale, une affection médicale aux effets dévastateurs facilement évitable et traitable, qui touche plus de 2 millions de femmes dans les pays du Tiers-Monde. Elles comptent lever des fonds pour traiter au moins 100 femmes.
Ce dimanche 22 mai, c’est pour soutenir la Traversée du Lac qu’elles nageront. Le lundi 23 mai 2016 est la « Journée Internationale Pour l’Elimination de la Fistule Obstétricale ». Avec un coup d’avance, les nageuses se jettent donc à l’eau pour deux bonnes causes.
Venez me rejoindre avec GE-Traverse pour partager le verre de l’amitié et discuter du projet sur la plage de la Pointe-à-la-Bise dès 11h ce dimanche 22 mai.
Pourquoi voter OUI à la Traversée du Lac ?
La réponse en images
La Traversée du Lac ? Un projet vert !
Les voitures, ne vont pas disparaître tout simplement parce qu’on le veut très fort !
Ce billet s’adresse aux Verts qui vivent dans le monde réel.
Toutes les prévisions scientifiques le disent : à l’horizon des 50 prochaines années, la demande de déplacements en voiture, ou plutôt en TIM (transports individuels motorisés), va encore augmenter.
A Genève, ceci est dû à la configuration de notre territoire.
110 kilomètres de frontière avec la France et 4 seulement avec le canton de Vaud !
Notre influence sur les modes déplacement dans le Grand Genève s’arrête donc à 7 kilomètres du centre et, chez nos voisins immédiats, les TIM sont le principal mode de déplacement. Les voitures continueront donc d’arriver à Genève et ce d’autant plus qu’un nombre croissant de nos concitoyens, chassés par la crise du logement, choisissent de s’établir de l’autre côté de la frontière et viennent encore augmenter le flot de pendulaires.
Si vous désirez un jour voir la Genève verte de vos rêves il faudra donc canaliser ce flot de véhicules. Il faudra créer un périphérique autoroutier qui drainera le trafic de transit et lui donnera une autre solution que de passer par le cœur de la ville.
Cette Traversée du Lac, que vous qualifiez d’aspirateur à voitures sert justement à cela !
Les voitures qui y seront « aspirées » ne circuleront plus au centre-ville, ce qui nous permettra de créer ces zones piétonnes et ces espaces à la circulation apaisée que vous appelez de vos vœux.
ABE
Mobilité: Et si on cherchait une solution ensemble?
Ce 2 décembre est à marquer d’une pierre blanche!
Dans son blog, René Longet, a fait un pas de géant en direction d’un consensus
Parlant de la Traversée du Lac, l’ancien président du parti socialiste dit que « compléter l’autoroute de contournement de cette façon paraît, du moins sur la carte, relativement cohérent. »
La formulation est précautionneuse, le phrasé méfiant, mais le fait est là: un peu plus loin dans son texte, M. Longet appelle la droite et la gauche à travailler ensemble pour élaborer une solution commune.
Ce ne serait que du blabla politique si nous n’avions pas, très prochainement, une occasion unique de mettre l’idée en pratique.
En effet, ce jeudi, sauf coup de théâtre, le Grand Conseil se prononcera en faveur de l’étude d’un contreprojet à l’IN 154 « Pour des transports publics plus rapides ».
Cette initiative propose, pour résoudre les problèmes tout à fait réels des TPG, d’accorder une priorité absolue à ceux-ci sur l’ensemble du canton.
Comme beaucoup de récentes propositions roses-vertes, elle pêche cependant sur un point fondamental: la solution proposée ne tient absolument pas compte des autres modes de transports, notamment la mobilité individuelle motorisée, qu’elle risque de péjorer gravement. Celle-ci représente pourtant, et encore pour longtemps, le mode de déplacement majoritaire de la population du Grand Genève !
Je concède volontiers que certaines propositions de droite ne sont guère plus nuancées.
Avec le contreprojet, nous disposerons d’un an pour élaborer une proposition qui tiendra compte, je l’espère, de l’ensemble des modes de déplacement.
Les services de Luc Barthassat, qui planchent depuis quelques temps sur un projet de loi qui poursuivrait cet objectif, ont proposé par la voix de leur conseiller d’Etat, que celui-ci serve de base aux travaux des députés.
Bien que le projet ne soit aujourd’hui qu’au stade d’ébauche, il contient des orientations intéressantes, jugez-en vous-mêmes:
- Définition de trois zones, hypercentre, centre et périphérie au traitement différencié
- Dans l’hypercentre, la priorité serait clairement donnée aux transports publics et à la mobilité douce, mais l’accessibilité sera préservée, notamment pour les transports professionnels (livraisons)
- Définition d’une « petite ceinture » permettant de contourner aisément l’hypercentre
- Définition de pénétrantes dédiées, par mode, si possible en sens unique
- Maintien d’un fort axe dédié au transport individuel sur le « U » lacustre (malheureux mais indispensable tant que l’on ne dispose pas d’un contournement autoroutier)
Ce ne sera pas facile, il y aura des couleuvres à avaler de part et d’autre, des modifications à apporter à cette ébauche, mais l’idée de base est d’élaborer un projet qui s’occupe de tous les modes de déplacement, un projet de mobilité globale.
Je terminerai ce billet par une citation de René Koechlin, ancien président du Grand Conseil:
« Lorsque la gauche et la droite marchent main dans la main, aucun obstacle ne leur résiste »
Pour lire le blog de René Longet cliquez ici :
http://longet.blog.tdg.ch/archive/2014/11/30/grande-traversee-du-lac-vers-un-grand-compromis-des-transpor-262351.html
Les Verts, tous des fundi ?
Vous savez ce que l’on dit des musulmans : dans leur immense majorité, ce sont des gens comme vous et moi, pas des terroristes. Eh bien j’espère que l’on puisse dire la même chose des Verts : tous ne sont pas des intégristes !
Je peux comprendre que l’on n’aime pas les voitures, que l’on veuille réduire leurs nuisances, que l’on soit soucieux d’écologie et que l’on veuille préserver notre environnement pour les générations futures.
Mais quand j’entends ce soir sur Léman Bleu la présidente des Verts genevois agir comme si les voitures allaient disparaître et déterminer sa politique de la mobilité en fonction de cet axiome, je me dis que ce n’est pas possible :
Tous les Verts ne peuvent pas faire preuve d’un tel aveuglement !
Qu’on le veuille ou non, la voiture reste le principal mode de déplacement dès que l’on sort des concentrations urbaines où la couverture en transports publics est, nécessairement, moins bonne.
Qu’on le veuille ou non, Genève constitue un pôle d’attraction qui dépasse largement nos frontières. Il n’y donc rien d’étonnant à ce qu’elle attire énormément de voitures.
Pour autant, le rêve des Verts n’est pas irréalisable : on peut construire un centre-ville où les principaux modes de déplacement seraient doux ou/et publics.
Mais on ne peut pas tout simplement le décréter !
On ne peut pas tout simplement agir comme si les voitures n’existaient pas ou espérer les chasser en leur rendant la circulation impossible. Il faut prendre en considération le problème et lui trouver une solution.
Les villes qui ont réussi cette transformation l’ont toutes fait : il est plus facile pour le trafic de transit de les contourner que d’y pénétrer.
Alors je lance un appel :
- Aux Verts qui ne croient pas que les problèmes disparaissent simplement parce qu’ils le veulent assez fort.
- Aux Verts qui ne sont pas prêts à jeter aux orties les propositions du Conseil d’Etat sans les examiner d’abord en profondeur
- Aux Verts qui comprennent que selon toutes les prévisions de mobilité, le trafic individuel va augmenter que l’on trouve cela désirable ou non
- Aux Verts qui sont d’accord que pour cheminer vers un idéal, il faut partir de la réalité existante, pas de ce que l’on espère qu’elle soit
A ces Verts là je dis :
« Examinez la proposition de Traversée du Lac du Conseil d’Etat, soyez critiques, proposez des modifications ou des améliorations, mais pour l’amour de Genève, ne la rejetez pas sans la lire car en proposant une réduction de 30% du trafic au centre-ville, elle représente probablement LA SOLUTION qui vous permettra de vous approcher de votre idéal urbain »
Traversées: Revue de presse du 08.09.2014
L’excellent article dans la Tribune de Genève (reproduit ci-dessous) permet à lui seul de se faire une opinion
Comment peut-on, particulièrement après avoir lu la rubrique « Avis extérieurs et avisés », encore croire que la traversée de la rade résoudra les problèmes de circulation?
La démonstration du TCS ne tient tout simplement pas la route: ce qu’ils défendent ne passera pas en votation le 28 septembre!
La modélisation du TCS part du principe que, grâce aux mesures d’accompagnement, la nouvelle traversée ne provoquera « aucune hausse de trafic ».
Si elle ne sert pas à augmenter la capacité entre les deux rives, à quoi sert donc leur traversée de la Rade?
Pourquoi Genève a besoin d’une Grande Traversée du Lac
Pour alléger la circulation en centre-ville, Genève doit boucler son contournement autoroutier
Les opposants au projet, ainsi que les défenseurs d’une traversée urbaine, estiment qu’un tel contournement ne servira que le trafic international et n’aura aucune utilité réelle pour les Genevois.
Dans l’infographie ci-dessous, on comprend pourquoi cette conception est erronée
(n’hésitez pas à cliquer sur l’image pour l’agrandir):
Comme dans toutes les agglomérations dotées d’un périphérique, les automobilistes se trouvant plus proche de l’autoroute que du centre, auront tendance à sortir de Genève, faire le tour, et ré-entrer au plus proche de leur destination finale.
Cette inversion des flux de déplacement, représentée ci-dessus par les flèches rouges, permettra, selon les ingénieurs de la circulation, une diminution de 26% du trafic sur les principales artères du centre-ville.
La petite traversée de la rade, sur laquelle porte le vote du 28 septembre, ne décharge que le pont du Mont-Blanc et les quais mais crée de nouveaux bouchons à tous ses points d’accroche.
(pour une comparaison détaillée des deux projets, cliquez ici)
Votez NON à l’initiative « Pour une traversée de la rade »
Signez l’initiative « OUI à la Grande Traversée du Lac ».
Pour économiser, parfois, il faut voir grand!
(Texte paru en page 2 de la TdG de ce jour dans la rubrique Face à Face)
L’initiative pour une traversée de la rade (IN 152) est chiffrée, selon les plus récentes estimations à 1.17 milliards.
La grande traversée, elle, coûtera 3.5 milliards, selon les estimations conjointes de l’Etat de Genève et de l’Office fédéral des routes. Ce chiffrage a également été confirmé dans la récente étude menée par les milieux économiques, la chambre de commerce et les institutions financières. Cette étude concluait à la faisabilité d’un partenariat public-privé (PPP) pour une réalisation de la grande traversée du lac avant 2030. Elle confirmait également le vif intérêt des milieux financiers et des investisseurs institutionnels pour un tel partenariat.
Donc les 3.5 milliards sont parfaitement finançables par une combinaison de PPP et de financement fédéral partiel voire total mais différé dans le temps. Le cas échéant, une raisonnable participation cantonale reste envisageable si l’on fixe un horizon de réalisation plus pragmatique que 2020.
De l’autre côté il y le petite traversée de la rade selon l’initiative UDC, c’est à dire 1.17 milliards à trouver et dépenser avant 2020! Pour le financement, il y a…nous! Toute manne fédérale est à exclure pour un projet strictement cantonal. Un partenariat public privé? Rien n’est moins sûr : l’envergure du projet n’est tout simplement pas de nature à intéresser les investisseurs de la même manière que la grande traversée.
Donc c’est au contribuable genevois d’assumer l’entier de cet investissement pharaonique! Et ce, dans un canton où la dette par habitant est plus élevée que celle de la ville de Detroit qui a fait faillite!
Heureusement le mécanisme de frein à l’endettement voté en 2006 empêchera toute velléité de surendettement inconsidéré.
Malheureusement pour l’IN 152, la seule source de financement restante est donc une hausse d’impôts ou une économie de prestations sociales de l’Etat de 1.17 milliards jusqu’en 2020. Bonne chance avec cela!
Quant aux bénéfices fonctionnels des deux projets, la comparaison est évidente :
Le tunnel sous la rade de l’UDC décharge le U lacustre entre l’avenue de France et le Port Noir. Hormis cela, il n’a que peu d’influence sur d’autres axes, il ne décharge que marginalement l’autoroute de contournement et crée des bouchons à toutes ses issues, qui sont situées sur des axes déjà largement saturés, comme l’avenue de France et la route de Malagnou.
La traversée du lac, en revanche, boucle le contournement de Genève, décharge l’autoroute existante de manière significative, ainsi que le U lacustre. En dotant Genève d’un vrai périphérique elle permet par ailleurs de décharger globalement les routes incluses dans son périmètre car les automobilistes disposeront d’une autre option que de traverser le centre.
Pour économiser, parfois, il faut voir grand!
Pour une vision d’ensemble de la problématique, n’hésitez pas à lire l’excellente analyse d’Olivier Francey dans le journal « Le Temps » (cliquez sur l’article pour l’agrandir)
Cantique pour la grande traversée