Le blog de Daniel Zaugg

Mobilité

Les « autorités » peuvent-elles choisir pour nous notre mobilité ?

Notre conseiller d’état en charge des transports, l’éminent docteur ès sciences EPFL Serge dal Busco, nous propose un raisonnement d’une rigueur toute cartésienne:

COVID-19 = baisse de fréquentation des transports publics
=> les gens vont se rabattre sur leurs voitures
=> il faut créer des autoroutes cyclables !

La logique implacable de cette équation, m’amène à une conclusion :

Argumentation politique ≠ démarche scientifique !

Une réponse plus logique aurait été d’autoriser provisoirement les voitures à circuler sur les voies de bus pour fluidifier la circulation, bien que j’imagine d’ici la levée de boucliers…

La création d’un réseau cyclable sécurisé est un voeu de la population genevoise, consacré à la fois dans l’IN 144 et dans la « Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE)».

Entre 2015 et 2016, en tant que président de la commission des transports puis comme président de la sous-commission qui a élaboré la LMCE, je me suis battu pour faire émerger un accord réunissant tous les acteurs de la mobilité. Cette loi, combattue par les extrémistes des deux bords, a été acceptée par plus de 67 % des votants, ce qui est la marque d’un bon compromis.

L’esprit de cette loi est de répondre aux besoins réels de la population et non d’imposer la vision de la mobilité de telle ou telle faction au pouvoir. Pour ce faire, elle s’appuie sur une séries de mesures coordonnées qui doivent permettre à l’ensemble des modes de transports de coexister pacifiquement.

Elle dit que dans l’hypercentre la priorité en matière de gestion du trafic et d’aménagement des réseaux est donnée à la mobilité douce et aux transports publics. Cependant, afin de préserver la fluidité du trafic automobile, elle précise également que la moyenne ceinture, dont fait partie le « U lacustre », est exclue de ce régime de priorités dans l’attente d’un bouclement autoroutier par une traversée du lac.

Depuis son arrivée au pouvoir, Serge dal Busco a appliqué uniquement les aspects de cette loi qui correspondent à ses propres inclinations écologistes, niant complètement l’aspect « cohérent et équilibré » qui faisait toute la force du compromis.

En prétextant du COVID-19 pour instaurer à la hussarde des « mesures d’urgences » qu’il entend bien pérenniser en violation crasse de la LMCE, Serge dal Busco a rallumé une guerre des transports que l’on espérait dépassée.

Ce qui est détestable dans cette approche, c’est qu’elle ne répond pas à un besoin. La ville n’est pas envahie de gens qui, à défaut de transports publics, ont sorti leur vélos. C’est bien le trafic automobile qui a augmenté.

Le report modal sur le vélo, c’est ce qu’espère le conseiller d’état, et, d’une manière perverse, il entend bien nous l’imposer en utilisant les aménagements cyclables pour empêcher les voitures de circuler.

On aurait pu attendre de Serge dal Busco, ingénieur et ex-entrepreneur, une approche moins partiale, surtout en cette période critique pour l’économie. Peut-être que sa méthode du fait accompli obtiendra à terme le résultat escompté, mais le moment est sacrément mal choisi !

Dans l’intervalle, les autoroutes cyclables sont vides et les files de voitures s’allongent, étranglant encore un peu plus une économie fragilisée qui, pour sa reprise, espérait au moins pouvoir s’appuyer sur une circulation fluide des biens et des personnes à l’intérieur du territoire.

Les PME, pourvoyeuses d’emploi et forces vives de notre économie, ne vous remercient pas M. Dal Busco !

 

Soit la gauche est bête, soit elle est méchante…

En faisant adopter une loi, signée Caroline Marti, qui force l’Etat à compenser toute perte des TPG par une augmentation de la subvention sans possibilité  d’adapter les tarifs, la gauche vient effectivement d’étatiser les TPG

« L’Etat devra compenser les pertes des TPG » (Article TdG du 21.09.2017)

Que signifie le statut « d’établissement public autonome » des TPG ?

Il veut dire que les TPG, bien que subventionnés à plus de 50% et encadrés par un contrat de prestations, disposent d’une certaine marge de manœuvre pour atteindre les résultats demandés en adaptant, soit leurs prix, soit leurs prestations.

Aujourd’hui, avec les prix de vente les plus bas de Suisse gravés dans le marbre et des prestations fixées par le politique, cette autonomie a complètement disparu.

En obligeant l’Etat à compenser automatiquement (et rétroactivement !), toutes les pertes des TPG, la gauche vient de donner un coup d’arrêt complet au développement de notre réseau de transports publics !

L’Etat de Genève manque cruellement de ressources, il n’aura désormais plus qu’un souci : limiter le montant des pertes qu’il devra compenser.

Le résultat sera une stagnation complète de l’offre, voire, à terme, des réductions de prestations.

Bien sûr, il reste théoriquement d’autres solutions :

  • Réduire des prestations dans d’autres domaines
  • Augmenter les impôts

Les deux sont malheureusement irréalistes : toute réduction des prestations étatiques est  farouchement et avec succès combattue par la gauche, on le voit en Ville de Genève avec le dernier référendum sur les coupes budgétaires. Quant aux possibilités de hausses d’impôts, dans le canton qui a déjà la fiscalité la plus lourde de Suisse, elles sont quasi inexistantes et là, c’est la droite qui les combattra, avec le même succès !

Alors, la gauche, bête ou méchante ?

Si elle croit réellement qu’elle soutient les transports publics en faisant passer cette loi, elle est bête.

L’autre scénario est pire : elle est parfaitement consciente des implications désastreuses de sa loi pour les transports publics, mais elle s’en fiche. La détérioration programmée de l’offre générera une insatisfaction croissante dans la population et alimentera la guerre des transports. Cela créera également un inépuisable sujet de référendums et de luttes, assurant la visibilité de la gauche pour les prochaines élections.

Un scénario improbable ? Il est pourtant appliqué depuis de nombreuses années avec succès par l’ASLOCA qui, en bloquant la construction à Genève, assure son propre avenir,

Mais je n’arrive pas à croire que la gentille Caroline Marti soit aussi méchante et calculatrice…

ABE

Ecologie, prospérité et développement

Les Verts ont-ils perdu de vue leurs objectifs?

Les écologistes pensent que nous nous sommes développés trop vite, sans prendre en compte notre environnement. Ils craignent que si nous continuons ainsi nous risquons de le payer très cher.

Ils ont raison !    

Nous devons maîtriser notre développement, privilégier le « développement durable » et ce particulièrement à Genève où l’on jouit de l’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète.

Pourquoi chez nous alors qu’ailleurs, dans les pays en voie de développement notamment, on continue à polluer joyeusement ?

Parce que nous en avons les moyens !
Parce que si, même nous, nous n’en faisons pas une priorité, comment pouvons-nous espérer que ceux qui sont moins bien lotis fassent preuve de d’avantage d’abnégation ?
Le développement durable coûte nettement plus cher que le développement incontrôlé.

Le maître mot ici est développement. Qu’il soit durable ou non, c’est un prérequis absolu à la prospérité.

Historiquement les sociétés qui ne se développent plus se sont toujours fait dépasser et l’on payé au prix fort : perte de prospérité, déclin du niveau de vie, pauvreté, instabilité politique, révolution…

Certains Verts genevois me donnent parfois l’impression qu’ils ont oublié cette vérité, eux qui s’opposent à tout ce qui peut favoriser notre développement.

Comme l’a dit un maître des arts martiaux :

Dans la vie tu peux suivre la vague mais c’est plutôt fatigant.
Tu peux aussi surfer la vague, cela demande moins d’efforts et tu avances plus vite mais tu ne décides pas où tu vas.
La meilleure solution c’est de devenir la vague.

Si vous voulez faire avancer les choses intégrez-vous au mouvement, contrôlez-le de l’intérieur.

OUI à une maîtrise de notre développement, NON à la stagnation et à l’opposition stérile aux projets qui font avancer Genève!

 

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L’IN 154 : un pas en arrière pour la mobilité douce !?

Les acquis des cyclistes remis en question par une autre initiative mal ficelée

Hier j’ai été contacté par une journaliste de la NZZ qui voulait mon avis sur la dernière Genferei :

L’IN154 « Pour des transports publics plus rapides ».

En tant qu’artisan du contreprojet je ne suis certes pas en faveur de cette initiative, mais de là à la taxer de Genferei…
J’ai donc demandé à la journaliste de m’expliquer ce qu’elle entendait par là.

« Selon ses contacts téléphoniques avec les autorités, m’a-t-elle répondu, une application stricte de l’initiative, qui demande une priorité absolue pour les transports publics sur l’ensemble du canton, résulterait en une interdiction de circuler sur les voies de bus pour tous les autres modes de transports, ce qui inclut les vélos ! ».

Effarant !

Ce n’était certainement pas l’intention des initiants, Verts et défenseurs du vélo. Il est vrai cependant que lorsque l’on inscrit un texte dans la constitution il est de bon ton d’en vérifier les conséquences.

On a vu le résultat quand les initiants ne le font pas, comme l’AVIVO avec son initiative pour une baisse des tarifs TPG qui résulte, in fine, en une baisse de prestation des transports publics !

Un argument de plus en faveur du contreprojet, la « Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée » qui ne souffre pas du même défaut.

Rappel du texte de l’IN 154 :

Art. 190, al. 5 (nouveau)
Il (le Conseil d’Etat) aménage le réseau et règle la circulation routière pour donner la priorité aux transports publics.
Le texte correspondant dans le contreprojet :
Art. 7, al. 2
En zone I et II (le centre et l’hypercentre), la priorité en matière de gestion du trafic et d’aménagement des réseaux est donnée à la mobilité douce et aux transports publics.

A bon entendeur!

Elles traversent le lac à la nage pour nous montrer la voie à suivre

Le 22 mai à 10h, huit adolescentes traverseront le lac pour soutenir la votation du 5 juin

Départ du Vengeron à 10h0 et arrivée à 11h30 au camping TCS de la Pointe-à-la-Bise

Team chachaA l’initiative de GE-Traverse, une équipe de 8 filles de 15-16 ans s’élancera le dimanche 22 mai à 10h00 au Vengeron pour réaliser la “Traversée du lac à la nage”. Le parcours de 3km, encadré par des professionnels, commencera à la plage du Vengeron et terminera à la Pointe-à-la-Bise, 1 heure à 1 ½ plus tard, sur la commune de Collonge-Bellerive.

Les 8 nageuses, membres du Swiss Channel Challenge Team (http://www.chacha.team), s’entraînent pour une traversée de la Manche à la nage en août de cette année. L’objectif est d’attirer l’attention du grand public sur la Fistule Obstétricale, une affection médicale aux effets dévastateurs facilement évitable et traitable, qui touche plus de 2 millions de femmes dans les pays du Tiers-Monde. Elles comptent lever des fonds pour traiter au moins 100 femmes.

Ce dimanche 22 mai, c’est pour soutenir la Traversée du Lac qu’elles nageront. Le lundi 23 mai 2016 est la « Journée Internationale Pour l’Elimination de la Fistule Obstétricale ». Avec un coup d’avance, les nageuses se jettent donc à l’eau pour deux bonnes causes.

logo ge-traverseVenez me rejoindre avec GE-Traverse pour partager le verre de l’amitié et discuter du projet sur la plage de la Pointe-à-la-Bise dès 11h ce dimanche 22 mai.

Portrait

TdG-18.12.2015

Cliquez pour lire l’article en PDF

 

Le parlement genevois vote un accord historique sur les transports !

Dans notre canton au territoire exigu, la mobilité est un enjeu majeur. Elle impacte le confort des habitants, la productivité des entreprises, le tourisme et le commerce.

D’un point de vue politique, elle se décline par une série de projets sectoriels qui tentent d’améliorer au coup par coup tantôt la sécurité des cyclistes, tantôt l’efficacité des transports publics ou encore la fluidité des déplacements automobiles. Ces projets tendent à interférer entre eux car ils ne prennent en compte qu’un seul pan de la mobilité.
Le boulevard des Acacias, la rue de Lausanne ou encore les aménagements catastrophiques de la gare Cornavin sont des exemples frappants de ce qu’on obtient lorsque l’on essaye de mettre sur chaque route un trottoir, une piste cyclable, une ligne de transports publics et une voie de circulation automobile: un blocage total!

Projet de loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (Contreprojet à l’IN 154)La politique genevoise de la mobilité est surtout caractérisée , depuis plus de 20 ans, par un cruel manque de vision d’ensemble.

C’est de ce constat qu’est né le fameux « compromis sur la mobilité » ou, pour lui donner son titre exact, la « Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (Contreprojet à l’IN 154) » dont vous pouvez trouver le texte complet en cliquant l’image ci-contre.

Pourquoi un compromis?

Parce que chaque parti, en fonction de ses orientations, pense détenir LA solution:

  • YAKA forcer tout le monde à prendre les transports publics
  • YAKA empêcher les frontaliers d’entrer
  • YAKA arrêter de créer des empêchements de circuler en bagnole
  • FAUKON crée des pistes cyclables partout pour augmenter l’attractivité de la mobilité douce

Chacune de ces propositions comporte certains mérites mais s’inscrit dans cette logique sectorielle qui ne peut, à elle seule, résoudre le problème.

L’augmentation programmée du transport individuel motorisé condamne la bonne vieille philosophie des années 60-70 du « tout à la bagnole »: la voirie non extensible ne permet plus d’absorber l’augmentation du trafic. Les 275’000 mouvement quotidiens à travers nos frontières matin et soir sont un réel problème mais Genève a besoin des ses frontaliers et si on ne veut pas qu’ils viennent tous en voiture, il faut leur proposer des alternatives attractives.
Les transports publics et la mobilité douce représentent une partie de la solution, mais pour diverses raisons, ils ne peuvent convenir à tous.

Le contreprojet, rédigé par un groupe d’élus qui ont décidé de mettre de côté leur différences pour tenter de trouver des solutions qui prennent en compte l’ENSEMBLE des modes de transports, est un gigantesque bond en avant pour la mobilité genevoise.

Le contreprojet fait des choix:

  • Il donne la priorité aux transports publics au centre, là où ils sont le plus efficace
  • Il garantit l’accessibilité du transport individuel motorisé en instaurant des axes dédiés à la fluidité
  • Il prend en compte les besoins du trafic professionnel
  • Il redirige le trafic de transit passant par le centre en instaurant une moyenne ceinture homogène et lisible qui le contourne
  • Il propose des alternatives attractives pour les frontaliers en instaurant des bus à haut niveau de service sur les axes transfrontaliers en parallèle avec la construction de P+R à la périphérie pour les inciter à abandonner leurs véhicules.
  • Il garantit des itinéraires sécurisés pour la mobilité douce et les piétons

A Genève, il y a a peu près autant d’ingénieurs de la circulation que de citoyens, il va donc de soi que de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer le projet. Chacun y va de sa vision, demandant à ajouter tel article, à supprimer ou modifier tel autre. La plupart de ces propositions ne sont pas dénuées de bon sens mais elle ne font pas l’objet d’une quelconque majorité politique et restent donc inapplicables.

La force du compromis trouvé c’est que, même si deux articles ont été modifiés, il reste à 98% conforme à ce sur quoi les partis étaient tombés d’accord.

Lors du vote, en 2016, sur l’initiative des Verts et son contreprojet, les citoyens genevois ne se tromperont pas en choisissant le premier projet cohérent de mobilité depuis des décennies par dessus une initiative sectorielle de plus qui, en améliorant les transports publics, risque d’impacter négativement tous les autres modes de déplacement.

La Traversée du Lac ? Un projet vert !

Les voitures, ne vont pas disparaître tout simplement parce qu’on le veut très fort !

Ce billet s’adresse aux Verts qui vivent dans le monde réel.

Toutes les prévisions scientifiques le disent : à l’horizon des 50 prochaines années, la demande de déplacements en voiture, ou plutôt en TIM (transports individuels motorisés), va encore augmenter.

A Genève, ceci est dû à la configuration de notre territoire.

110 kilomètres de frontière avec la France et 4 seulement avec le canton de Vaud !

Notre influence sur les modes déplacement dans le Grand Genève s’arrête donc à 7 kilomètres du centre et, chez nos voisins immédiats, les TIM sont le principal mode de déplacement.  Les voitures continueront donc d’arriver à Genève et ce d’autant plus qu’un nombre croissant de nos concitoyens, chassés par la crise du logement, choisissent de s’établir de l’autre côté de la frontière et viennent encore augmenter le flot de pendulaires.

Traversée du Lac 250

Cliquez sur l’image pour une version agrandie

Si vous désirez un jour voir la Genève verte de vos rêves il faudra donc canaliser ce flot de véhicules. Il faudra créer un périphérique autoroutier qui drainera le trafic de transit et lui donnera une autre solution que de passer par le cœur de la ville.

Cette Traversée du Lac, que vous qualifiez d’aspirateur à voitures sert justement à cela !

Les voitures qui y seront « aspirées » ne circuleront plus au centre-ville, ce qui nous permettra de créer ces zones piétonnes et ces espaces à la circulation apaisée que vous appelez de vos vœux.

ABE

La mobilité genevoise est arrivée à un tournant…

Le constat est simple : enlisés dans une politique des transports du siècle passé, les Genevois souffrent au quotidien dans les bouchons, le bruit et la pollution.

De par son rayonnement de ville internationale, son insolente prospérité et son haut niveau de vie, Genève constitue un pôle d’attraction dont les effets s’étendent largement au-delà des frontières cantonales. Tous les jours, ce n’est pas moins de 550’000 personnes qui traversent les frontières cantonales dans les deux sens (y compris avec le canton de Vaud).

Nos infrastructures de transports ne sont tout simplement plus adaptées pour absorber ce flux.

Pourquoi ne les transformons-nous pas ?

Parce que, depuis de nombreuses années le canton de Genève est englué dans une guerre des transports impitoyable que se livrent deux camps : d’un côté les tenants de la mobilité douce et des transports collectifs et de l’autre les amoureux de la liberté individuelle, défenseurs de la voiture, des motos et autres scooters.

TdG-Paix-des-transports

Cliquez sur l’image pour lire l’article

Les adversaires sont tellement campés sur leurs positions que chaque projet, qu’il soit de développement routier ou en faveur des transports publics est âprement contesté par le camp opposé. Evidemment, quelques projets passent tout de même la rampe (CEVA, lignes de tram, traversée de Vésenaz,..) mais c’est au gré de majorités fluctuantes souvent dictées par des intérêts divergents.

Le résultat ? Une politique des transports menée sans aucune vue d’ensemble.

La démonstration la plus récente? Une initiative des Verts visant à donner une priorité absolue au TPG sur l’ensemble du canton!
Cette proposition qui tente de résoudre un problème réel, la faible vitesse commerciale des transports publics, souffre du même défaut que d’autres avant elle:

Elle ne s’intéresse qu’à un pan de la mobilité au détriment de tous les autres!

Aujourd’hui, certaines réalités sont indéniables :

  • Le mythe de l’accessibilité partout en voiture a vécu
  • Pour de nombreux professionnels cependant, la mobilité individuelle reste indispensable
  • Les transports publics et la mobilité douce sont des alternatives viables et à développer
  • D’un autre coté, pour une grande majorité de pendulaires, en provenance de régions périphériques mal desservies par les transports publics, la voiture est la seule solution

C’est partant de ce constat et suite à l’initiative des Verts que le Grand Conseil a décidé de créer une sous-commission ad-hoc pour élaborer un contreprojet qui, pour une fois, tenterait de prendre en compte tous les aspects de la mobilité: voitures, deux-roues (motorisés ou non), transports publics, piétons.

Ce qui est unique et original dans cette démarche c’est que tous les participants (1 membre par parti) ont accepté de mettre de côté leurs différences pour partir de ce qu’ils veulent et non de ce qu’ils ne veulent pas.

Du simple bon sens ? Oui, mais la démarche est aux antipodes du processus parlementaire habituel: Normalement les commissions sont saisies d’un projet de loi qu’elles analysent, qu’elles décortiquent, qu’elles détricotent pour finalement l’amender, l’adoucir ou le renforcer légèrement. Le résultat du processus se résume trop souvent au plus petit dénominateur commun!

En lieu et place de ce processus destructif, il s’agit cette fois de construire quelque chose.

Chacun y amènera ses briques, le défi sera de trouver le ciment…

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