voies bus
L’IN 154 : un pas en arrière pour la mobilité douce !?
Les acquis des cyclistes remis en question par une autre initiative mal ficelée
Hier j’ai été contacté par une journaliste de la NZZ qui voulait mon avis sur la dernière Genferei :
L’IN154 « Pour des transports publics plus rapides ».
En tant qu’artisan du contreprojet je ne suis certes pas en faveur de cette initiative, mais de là à la taxer de Genferei…
J’ai donc demandé à la journaliste de m’expliquer ce qu’elle entendait par là.
« Selon ses contacts téléphoniques avec les autorités, m’a-t-elle répondu, une application stricte de l’initiative, qui demande une priorité absolue pour les transports publics sur l’ensemble du canton, résulterait en une interdiction de circuler sur les voies de bus pour tous les autres modes de transports, ce qui inclut les vélos ! ».
Effarant !
Ce n’était certainement pas l’intention des initiants, Verts et défenseurs du vélo. Il est vrai cependant que lorsque l’on inscrit un texte dans la constitution il est de bon ton d’en vérifier les conséquences.
On a vu le résultat quand les initiants ne le font pas, comme l’AVIVO avec son initiative pour une baisse des tarifs TPG qui résulte, in fine, en une baisse de prestation des transports publics !
Un argument de plus en faveur du contreprojet, la « Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée » qui ne souffre pas du même défaut.
Rappel du texte de l’IN 154 :
Art. 190, al. 5 (nouveau)
Il (le Conseil d’Etat) aménage le réseau et règle la circulation routière pour donner la priorité aux transports publics.
Le texte correspondant dans le contreprojet :
Art. 7, al. 2
En zone I et II (le centre et l’hypercentre), la priorité en matière de gestion du trafic et d’aménagement des réseaux est donnée à la mobilité douce et aux transports publics.
A bon entendeur!