Le blog de Daniel Zaugg

Mobilité

Recours sur les tarifs TPG: il faut revoter!

Le texte de l’initiative « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois», voté ce 3 mars ne comportait pas de limitation d’âge pour les tarifs juniors.vote

Les multiples publications de ce texte dans la Feuille d’Avis Officiels non plus.

Pourtant le Conseil d’Etat, dans son communiqué de presse du 6 mars, a clairement annoncé son intention de promulguer un texte contenant des parenthèses qui restreignent la catégorie juniors aux personnes de 6 à 18 ans.
De ce fait, les jeunes de 18 à 25 ans seront privés des tickets et abonnements à prix réduits dont ils bénéficiaient auparavant.

Une telle intervention du Conseil d’Etat viole la séparation des pouvoirs et ne respecte pas la volonté populaire exprimée lors du vote.

C’est pourquoi j’ai déposé hier un recours demandant l’invalidation du vote et invitant le Conseil d’Etat à fixer une date pour un nouveau scrutin.

Il ne s’agit plus de savoir si la décision du peuple était la bonne, si les TPG réussiront ou non à maintenir leur offre sans licenciements ou diminutions de prestations. Sur ces points la volonté populaire s’est exprimée et les Genevois ont tranché: ils veulent des transports publics bon marché.

Non! Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce sont nos droits démocratiques fondamentaux!

C’est le droit des citoyens au respect de leurs décisions, c’est leur droit à une information claire et sans équivoque sur ce qu’ils votent. Or on ne peut pas dire qu’à ce titre l’IN146 sur les tarifs des TPG soit exemplaire.
Récapitulons le déroulement des faits:

  • On fait signer dans la rue un texte (appelons-le la version « A »), comportant les fameuses parenthèses qui empêchent les jeunes de 18 à 25 ans de bénéficier de tarifs préférentiels
  • A l’aboutissement de l’initiative, on publie dans la FAO un texte dont ces parenthèses ont disparu (appelons-le la version « B »)
  • S’apercevant de leur erreur, les autorités font corriger le texte et le Grand Conseil travaille donc pendant plus d’un an sur la version « A »
  • A l’issue de ces travaux on republie le texte version « B » dans la FAO et dans le matériel de vote
  • Après l’acceptation de l’initiative le Conseil d’Etat décide de promulguer la version « A »!

En résumé: pendant toute la durée du processus, les initiants et le Grand Conseil ont travaillé sur la version « A » alors que dans toutes les publications officielles, les citoyens n’ont vu que la version « B »!

Une chatte n’y retrouverait pas ses petits et même Christian Grobet, le chef de file des initiants, n’est plus très sûr de ce qui s’est passé, écoutons sa version des faits:
(cliquez ici ou sur l’image pour lancer cette inénarrable vidéo de 39 secondesLaughing)

IN 146, vers une invalidation de la votation?

feu-rouge-suisseAujourd’hui le peuple a accepté l’initiative 146 de l’AVIVO « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois », donnant par là un énorme coup de frein au développement des TPG.

Je persiste à penser que ce vote résulte d’une méconnaissance et d’une mauvaise compréhension des conséquences de cette décision mais ainsi va la démocratie: la volonté populaire doit être respectée!

…oui, mais…l’a-t-elle vraiment été?

C’est Jean Spielmann, président de l’AVIVO, qui lors du récent débat organisé par la Tribune de Genève m’a mis la puce à l’oreille lorsqu’il a déclaré, avec une parfaite mauvaise foi :

« …on nous a accusés d’augmenter les tarifs pour les jeunes de 18 à 25 ans: or, cette modification n’apparaît pas dans la brochure de votation éditée par le Conseil d’Etat. »

Quelle n’a été ma surprise de constater qu’il disait vrai!

Sauf que voilà: si cette mention ne figure pas dans la brochure de votation c’est parce que le texte soumis au peuple n’est pas celui déposé par les initiants, comme chacun pourra le constater en lisant celui-ci. (cliquez ici pour le texte complet de l’IN 146).

Cette incroyable cacade m’a amené à poser au Conseil d’Etat la question écrite urgente suivante:

Vote sur l’IN146 « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois ! »,
le peuple a-t-il été trompé
?

En date du 3 mars 2013, le souverain a accepté l’initiative 146 lancée par l’AVIVO.

Il s’avère que le texte soumis au peuple, et qui figure dans la brochure « votation cantonale » remis aux électeurs avec  leur matériel de vote, diffère du texte déposé par les initiants sur un point essentiel : la limitation d’âge portant sur les abonnements juniors.

En effet, le texte qui figure sur le formulaire de signatures déposé par les initiants comportait la mention (6  à 18 ans) en regard des tarifs proposés pour l’ensemble des catégories juniors. Or dans le texte soumis au vote du peuple, cette mention a disparu !

Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la situation où le peuple a accepté un texte de loi différent de celui déposé par les initiants et également différent de celui sur lequel  le Grand Conseil a effectué l’ensemble de son travail préparatoire.

Pour compléter cet imbroglio, la publication de la loi dans la Feuille d’Avis Officielle était également erronée et ne comportait pas, elle non plus, cette restriction d’âge ! On peut en conclure que le souverain n’a, à aucun moment, pu prendre véritablement connaissance de la modification législative voulue par les initiants !

Cette situation nous amène à un choix impossible :

    1. Soit le Conseil d’Etat promulgue la loi telle qu’elle a été votée par le peuple (sans restrictions d’âge), bafouant ainsi la volonté des initiants
    2. Soit le Conseil d’Etat promulgue la loi originale (avec restrictions d’âge) en ne respectant pas le texte soumis au peuple.

Il est par conséquent demandé au Conseil d’Etat :

Au regard des graves irrégularités exposées ci-dessus, ne faut-il pas invalider purement et simplement la votation populaire du 3 mars 2013 sur l’IN 146 ?

 

Initiative de l’AVIVO : coûteuse, anti-jeunes et anti-TPG !

  • Vous êtes vieux et vous n’aimez pas les jeunes ?

  • Vous voulez bloquer durablement le développement des transports publics régionaux ?

  • Vous voulez payer plus d’impôts ?

Alors votez oui sans hésiter le 3 mars à l’initiative de l’AVIVO « Stop aux hausses des tarifs des Transports Publics Genevois » !

Grâce à ce vote, vous assurerez la mise en place d’un mécanisme qui bloquera effectivement toute adaptation tarifaire. Vous réussirez aussi le tour de force d’améliorer (très légèrement) l’offre des TPG pour les seniors, tout en mettant un énorme coup de frein à son développement !

SocialismeCette initiative, qui coûtera 24 millions de recettes aux TPG, forcera le canton à augmenter la subvention actuelle des TPG de 15,4 à 39,4 millions, et ce juste pour maintenir les prestations à leur niveau actuel ! En figeant les tarifs dans une loi soumise à référendum, l’initiative obligera l’Etat à aller puiser encore plus dans les poches des contribuables s’il tient à continuer à développer l’offre de transports publics.

Cerise sur le gâteau, vous vous débarrasserez également de tous ces jeunes de 18 à 25 ans qui envahissent les transports publics, puisqu’ils représentent à eux seuls 30% des abonnements vendus.

En effet, en leur supprimant la possibilité de s’abonner à un tarif préférentiel alors qu’ils sont à l’âge clé des permis de conduire moto et voiture, un âge où la sensibilité au prix est très marquée en raison notamment de période de formation ou de conditions d’emploi difficiles, vous les pousserez à prendre de nouvelles habitudes, à se tourner vers une mobilité plus individuelle…

Les seuls réels bénéficiaires de cette initiative sont les seniors qui verront baisser de 100.- le prix de leur abonnement annuel. Pourtant ils bénéficient d’ores et déjà des conditions d’abonnement parmi les plus avantageuses de Suisse. De plus, les 25’000 bénéficiaires actuels des prestations complémentaires AVS/AI ainsi que leurs enfants peuvent aujourd’hui déjà acquérir un abonnement au prix de Fr 60.- par année.

Les « Robin des Bois » de l’AVIVO veulent améliorer le prix des transports pour leur électorat au détriment de toutes les autres catégories de la population.

Au passage ils mettent en danger le développement futur des TPG, la communauté tarifaire UNIRESO, la tarification intégrée du CEVA et ils compromettent définitivement la participation des TPG au projet national de création d’un titre de transport commun pour tous les habitants de Suisse.

Genève a besoin de transports publics efficaces, intégrés au niveau régional alors la réponse à cette initiative ne peut être que:

« NON à cette Genferei de plus ! »

Michèle Kunzler se préparerait-elle à abdiquer?

On pourrait le croire lorsqu’on lit ses déclarations dans le quotidien 20 minutes

«J’attends maintenant que ceux qui ont fait capoter la candidature de M. Vibourel fassent des propositions…» (voir l’article)

Le choix du président du conseil d’administration des TPG est une prérogative du Conseil d’Etat. Pourquoi Mme Künzler désire-t-elle que d’autres fassent son travail à sa place? En serait-elle incapable?

Voilà donc une conseillère d’état qui prévoit une nomination contraire à la loi actuelle et qui espère pouvoir faire accepter en urgence une modification législative pour lui permettre de mener son projet à bien.  Soit.

 

Mais, au delà de la sidérante maladresse dont elle a fait preuve dans la gestion de ce dossier, retenant des informations capitales sur un sujet qu’elle savait pourtant extrêmement sensible, je ne peux que me poser la question :

 Ajouterait-elle l’imprévoyance à l’incompétence?

On peut comprendre son désir de mettre en place le candidat de son choix, mais est-ce de la bonne gestion que de ne pas avoir de solution de rechange, de plan B, lorsque ce que l’on sait que ce que l’on préconise est illégal?

Entre l’introduction du nouveau réseau de trams, le scandale des distributeurs, « les études de l’EPFL » commanditées par un certain membre de leur propre conseil d’administration et concluant à l’inefficacité du réseau, les TPG sont déjà dans la tourmente.

Est-il normal que cette régie publique se voie privée de présidence du conseil d’administration pour une durée indéterminée parce que Mme Künzler a manqué de sens politique, parce qu’elle n’a pas su envisager l’échec ?

Gouverner c’est prévoir, c’est avoir une vision. Mais c’est aussi anticiper ce qui pourrait aller de travers.

Est-ce par des gestionnaires à la petite semaine que nous voulons être dirigés ?

Présidence des TPG

La nationalité du favori divise les élus

Découvrez comment  le manque de transparence de la conseillère d’état nous a mené droit dans le mur…

Cliquez sur l’article pour l’agrandir

 

C’est arrivé près de chez vous

Une rue est fermée à la circulation à deux pas de votre immeuble !

Le bonheur, pensez-vous …

A vous les promenades dans un environnement préservé du bruit et de la pollution!

Votre enthousiasme risque cependant d’être de courte durée, car le besoin de mobilité n’a pas diminué pour autant. La circulation a simplement été concentrée sur un nombre d’accès plus restreint.

Dont votre rue.

Pas de chance, n’est-ce pas ? A vous les joies du report de trafic, de la voiture qui tourne en boucle à la recherche du Graal de l’automobiliste : une place de stationnement, toujours plus rare.

Le projet de fermetures de 50 rues ne se base sur aucune vision d’ensemble.

Résultat : si votre rue n’est pas concernée, elle subira de plein fouet le report de nuisance.

Etes-vous prêts à payer le prix fort pour que quelques privilégiés – dont des élus bien placés – puissent se décharger des nuisances inhérentes à la ville sur le dos des autres ?

Si la réponse est non, rejetez le projet de fermeture de 50 rues.

Mobilité douce, qui a vraiment gagné ?

La carte des résultats le montre : géopolitiquement il s’agit d’une victoire du centre sur la périphérie, ce que laissait d’ailleurs présager le titre de la bien nommée « Initiative des villes »

Au regard de cette carte, l’analyse est simple : dans un périmètre d’environ 4 km autour de l’hypercentre, l’argument de la sécurité des cyclistes a été décisif pour une population bien desservie par les transports publics, voire elle-même adepte de la mobilité douce.

Dans la périphérie, où la population est soumise quotidiennement à la nécessité de rejoindre le centre pour se rendre à son travail, la crainte de restrictions supplémentaires à la circulation a massivement prévalu.

La moitié des citoyens (à 3‰ près) qui a répondu non aujourd’hui est-elle pour autant opposée à la mobilité douce ?

Je ne le pense pas.

Elle a cependant exprimé une crainte très claire face à un texte mal ficelé qui, s’il est appliqué à la lettre entraînera l’ouverture dans un délai très court de nombreux chantiers qui risquent fort de dégrader une situation déjà intenable aujourd’hui, que ce soit pour le transport professionnel ou pour les déplacements individuels.

S’il est vrai qu’il est important d’offrir aux cyclistes des conditions de sécurité optimales, n’oublions pas pour autant que cette forme de mobilité ne représente que 5% de la mobilité globale du canton.

Il serait irresponsable de bloquer complètement Genève  pour s’en tenir à la lettre de la loi.

Il en va de l’attractivité et de la prospérité de notre région !

Fermeture d´une voie de circulation sur le pont du Mont-Blanc : un projet inadmissible !

La Direction générale de la mobilité envisage tout à fait sérieusement de fermer une voie de circulation sur le pont du Mont-Blanc pour la réserver aux taxis et aux bus et ce dès le mois d´octobre.

En effet  selon les experts de l´administration, cet ouvrage recèle encore des réserves de capacité… on croit rêver !

Il doit s´agir des mêmes « experts » qui s´étonnaient, au creux de l´été, que la fermeture de deux voies à la rue des Deux-Ponts aie provoqué des ralentissements jusqu´au P+R de l´Etoile…

Les tenants du « tout aux transports public » ont de leur côté affuté leur discours :

« A partir du moment où la création d´une voie de bus sur le pont du Mont-Blanc permet le passage de plus de personnes, nous considérons que cette solution est nécessaire ».

L´argumentation est percutante car techniquement exacte:

  • Si l´on fait passer plus de bus sur le pont (donc que les TPG achètent des véhicules supplémentaires)…
  • Si ces bus sont utilisés…
  • …alors effectivement on aura fait passer plus de monde

Là où le raisonnement pèche, c´est que ce n´est pas parce qu´on met à disposition une capacité que celle-ci correspond à la demande des usagers. Si l´on pousse ce raisonnement à l´extrême, la meilleure solution pour résoudre le problème de la mobilité trans-lacustre serait de réserver l´intégralité du pont à l´usage exclusif des piétons : en effet c´est ainsi qu´il « permettrait le passage d´un maximum de personnes » un piéton prenant bien moins de place qu´une voiture ou qu´un bus.

Allons ! Soyons réalistes ! Il suffit aux heures de pointe, de voir les bouchons remonter jusqu´à Grange-Canal sur la rive gauche et jusqu´à l´OMC sur la rive droite pour comprendre que si l´on diminue encore la capacité de cette artère vitale, c´est l´infarctus assuré !

Non !  Le plan, machiavélique, de la Direction générale de la mobilité, un département actuellement aux mains des verts, est clair : il s´agit de dégoûter les automobilistes d´utiliser leur voiture et de les pousser au report modal sur les transports publics.

En ce faisant elle trahit sa mission, en effet, les Genevois ont voté un article constitutionnel (160A et 160B) leur garantissant le libre choix individuel du mode de transport. Ce principe constitutionnel définit également la tâche de l´état : son rôle n´est pas de choisir pour les usagers mais de répondre à leur demande.

Pour défendre le droit des Genevois de choisir leur mode de déplacement, pour défendre le transport professionnel, pour que les bouchons ne s´étendent pas du Vengeron à Moillesullaz il faut à tout prix empêcher toute diminution de la capacité du pont du Mont-Blanc, la dernière artère permettant de changer de rive avant le pont Butin.

La seule vraie solution pour désengorger l´hyper-centre reste la réalisation rapide d´une traversée du lac pour boucler le contournement de Genève. Selon les projections de l´étude présentée mardi passé aux députés, celle-ci drainerait jusqu´à 30´000 véhicules par jour qui aujourd´hui n´ont d´autre solutions que de passer par le centre.

A ce moment là, et à ce moment là seulement, quand le pont du Mont-Blanc ne sera utilisé que pour le trafic local, il sera possible d´envisager d´en réduire la capacité…

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