conseil d’administration
Michèle Kunzler se préparerait-elle à abdiquer?
On pourrait le croire lorsqu’on lit ses déclarations dans le quotidien 20 minutes
«J’attends maintenant que ceux qui ont fait capoter la candidature de M. Vibourel fassent des propositions…» (voir l’article)
Le choix du président du conseil d’administration des TPG est une prérogative du Conseil d’Etat. Pourquoi Mme Künzler désire-t-elle que d’autres fassent son travail à sa place? En serait-elle incapable?
Voilà donc une conseillère d’état qui prévoit une nomination contraire à la loi actuelle et qui espère pouvoir faire accepter en urgence une modification législative pour lui permettre de mener son projet à bien. Soit.
Mais, au delà de la sidérante maladresse dont elle a fait preuve dans la gestion de ce dossier, retenant des informations capitales sur un sujet qu’elle savait pourtant extrêmement sensible, je ne peux que me poser la question :
Ajouterait-elle l’imprévoyance à l’incompétence?
On peut comprendre son désir de mettre en place le candidat de son choix, mais est-ce de la bonne gestion que de ne pas avoir de solution de rechange, de plan B, lorsque ce que l’on sait que ce que l’on préconise est illégal?
Entre l’introduction du nouveau réseau de trams, le scandale des distributeurs, « les études de l’EPFL » commanditées par un certain membre de leur propre conseil d’administration et concluant à l’inefficacité du réseau, les TPG sont déjà dans la tourmente.
Est-il normal que cette régie publique se voie privée de présidence du conseil d’administration pour une durée indéterminée parce que Mme Künzler a manqué de sens politique, parce qu’elle n’a pas su envisager l’échec ?
Gouverner c’est prévoir, c’est avoir une vision. Mais c’est aussi anticiper ce qui pourrait aller de travers.
Est-ce par des gestionnaires à la petite semaine que nous voulons être dirigés ?