Le blog de Daniel Zaugg

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Fermeture d´une voie de circulation sur le pont du Mont-Blanc : un projet inadmissible !

La Direction générale de la mobilité envisage tout à fait sérieusement de fermer une voie de circulation sur le pont du Mont-Blanc pour la réserver aux taxis et aux bus et ce dès le mois d´octobre.

En effet  selon les experts de l´administration, cet ouvrage recèle encore des réserves de capacité… on croit rêver !

Il doit s´agir des mêmes « experts » qui s´étonnaient, au creux de l´été, que la fermeture de deux voies à la rue des Deux-Ponts aie provoqué des ralentissements jusqu´au P+R de l´Etoile…

Les tenants du « tout aux transports public » ont de leur côté affuté leur discours :

« A partir du moment où la création d´une voie de bus sur le pont du Mont-Blanc permet le passage de plus de personnes, nous considérons que cette solution est nécessaire ».

L´argumentation est percutante car techniquement exacte:

  • Si l´on fait passer plus de bus sur le pont (donc que les TPG achètent des véhicules supplémentaires)…
  • Si ces bus sont utilisés…
  • …alors effectivement on aura fait passer plus de monde

Là où le raisonnement pèche, c´est que ce n´est pas parce qu´on met à disposition une capacité que celle-ci correspond à la demande des usagers. Si l´on pousse ce raisonnement à l´extrême, la meilleure solution pour résoudre le problème de la mobilité trans-lacustre serait de réserver l´intégralité du pont à l´usage exclusif des piétons : en effet c´est ainsi qu´il « permettrait le passage d´un maximum de personnes » un piéton prenant bien moins de place qu´une voiture ou qu´un bus.

Allons ! Soyons réalistes ! Il suffit aux heures de pointe, de voir les bouchons remonter jusqu´à Grange-Canal sur la rive gauche et jusqu´à l´OMC sur la rive droite pour comprendre que si l´on diminue encore la capacité de cette artère vitale, c´est l´infarctus assuré !

Non !  Le plan, machiavélique, de la Direction générale de la mobilité, un département actuellement aux mains des verts, est clair : il s´agit de dégoûter les automobilistes d´utiliser leur voiture et de les pousser au report modal sur les transports publics.

En ce faisant elle trahit sa mission, en effet, les Genevois ont voté un article constitutionnel (160A et 160B) leur garantissant le libre choix individuel du mode de transport. Ce principe constitutionnel définit également la tâche de l´état : son rôle n´est pas de choisir pour les usagers mais de répondre à leur demande.

Pour défendre le droit des Genevois de choisir leur mode de déplacement, pour défendre le transport professionnel, pour que les bouchons ne s´étendent pas du Vengeron à Moillesullaz il faut à tout prix empêcher toute diminution de la capacité du pont du Mont-Blanc, la dernière artère permettant de changer de rive avant le pont Butin.

La seule vraie solution pour désengorger l´hyper-centre reste la réalisation rapide d´une traversée du lac pour boucler le contournement de Genève. Selon les projections de l´étude présentée mardi passé aux députés, celle-ci drainerait jusqu´à 30´000 véhicules par jour qui aujourd´hui n´ont d´autre solutions que de passer par le centre.

A ce moment là, et à ce moment là seulement, quand le pont du Mont-Blanc ne sera utilisé que pour le trafic local, il sera possible d´envisager d´en réduire la capacité…

Des guérilleros dans nos rues ? Mais que fait la police ?

Depuis le début de l´été, les libéraux interpellent les Genevois sur les problèmes de société d´une manière imaginative et non-conventionnelle lors de leurs opérations de guérilla marketing.

Ce 24 septembre au soir, nous sommes quelques  « guérilleros » armés d´un sourire, de briques de jus de pommes  et  de cénovis à aborder  les automobilistes coincés dans les bouchons à l´intersection de la route des Jeunes et du boulevard des Acacias. Tout en  leur offrant un rafraîchissement, nous expliquons les propositions libérales pour résoudre les problèmes de circulation à Genève.

Cette opération bon enfant, qui rencontre un franc succès auprès des automobilistes, dérange manifestement  la maréchaussée qui  intervient pour disperser ce rassemblement qui menace dangereusement l´ordre public. S´ensuit un contrôle d´identité, effectué il est vrai, avec une correction irréprochable et une injonction nous interdisant de continuer notre action.

S´il existe une base légale pour interdire ce genre d´opération, elle doit être aussi ténue que la glace qui recouvre les flaques lors des premiers frimas de l´hiver, en tout cas les deux représentants de la force publique, questionnés sur le sujet, ne nous l´ont pas dévoilée.

S´agit-il de la loi interdisant la mendicité ? Je ne pense pas puisque nous ne demandons rien à personne, d´ailleurs cette loi-là n´est pas appliquée de toute manière…

La loi sur la circulation routière? Ca peut se discuter, mais comme les voitures sont arrêtées …

D´aucuns parmi nous vont jusqu´à se demander si cette manoeuvre d´intimidation n´aurait pas été orchestrée par un Citoyen Genevois en Mouvement, proche des milieux de police, récidiviste du retrait de permis et qui se balade ces temps-ci au volant d´un tracteur.

Pour ma part je ne puis croire à un tel machiavélisme, je penche donc pour un simple excès de zèle.

Chèque2009énergie : quelles suites ?

Le Chèque2009énergie, victime de son succès, est épuisé.

Plus de 1´000 dossiers sont en attente d´une réponse.

Pour en avoir le coeur net, j´ai déposé ce jour une interpellation urgente au Grand Conseil:

Le Chèque2009énergie a été lancé en mars dernier, s´inscrivant dans la concrétisation genevoise des soutiens extraordinaires de la Confédération et du canton à l´assainissement énergétique des bâtiments pour 2009.

Initialement, la crainte était que cet instrument soit « sous-utilisé », notamment en raison de sa limitation dans le temps, des contraintes d´accès et d´utilisation, de la frilosité des genevois pour de tels programmes et des lourdeurs administratives dont souffre de façon endémique la construction à Genève. Le risque était essentiellement que notre canton, à l´instar d´autres programmes antérieurs, soit le mauvais élève, ce qui incite la Confédération à se montrer moins généreuse avec lui dans ce cadre pour les années suivantes.

Or, contre toute attente, le succès a été immédiat, à tel point que l´intégralité des crédits à disposition a été engagée en quelques semaines.

Les entreprises et les mandataires, les régies, etc. ont très bien joué le jeu et ont une part importante dans ce résultat remarquable, dont la première conséquence est une accélération des assainissements dont il faut se féliciter.

Si certains maîtres d´ouvrage ont bénéficié d´un effet d´aubaine en demandant des subventions pour des travaux de toute façon déjà décidés, voire engagés, nombre d´entre eux ne se sont lancés que grâce à l´effet incitatif indéniable de telles subventions.

La situation aujourd´hui est donc problématique à plus d´un titre :

  • Certains propriétaires ne bénéficiant plus de cet effet incitatif sont « freinés » dans leur élan ;
  • D´autres ont commandé des travaux théoriquement éligibles au titre du Chèque mais présentement suspendus à la disponibilité financière ;
  • Plusieurs entreprises ont vu des commandes être stoppées par des maîtres d´ouvrage à qui l´épuisement des moyens à disposition a été signifié ;
  • Les maîtres d´ouvrage les plus malchanceux ont fait leurs travaux pensant bénéficier de subventions et se retrouvent maintenant à devoir financer des travaux pour lesquels ils n´avaient pas assez de moyens sans lesdites subventions.

L´effet anticyclique voulu se transforme ainsi en effet « procyclique » induit.

Face à de telles situations, le ScanE répond invariablement que d´autres mécanismes de financement existent (sans préciser qu´ils ont une portée moindre et surtout des conditions d´octroi plus restrictives) et précise par ailleurs qu´une continuité sera assurée pour que « les requêtes recevables parvenues après épuisement de l´enveloppe financière du chèque2009énergie puissent bénéficier ultérieurement d´un soutien déterminé sur la base des ressources budgétaires cantonales et du nouveau programme fédéral d´assainissement des bâtiment qui ne seront connus qu´en 2010´´

Dès lors, cela signifie-t-il que des travaux éligibles, engagés et terminés en 2009, qui n´ont pas reçu de subvention en raison de l´épuisement des fonds à disposition, peuvent espérer (voire plus) un subventionnement « rétroactif » ou au contraire qu´ils doivent être stoppés dans l´attente de décisions pour 2010 ?

En fonction de cette réponse, quelle communication l´Etat entend-il mettre sur pied et quels moyens envisage-t-il de développer et mettre à disposition pour maintenir et renforcer l´élan en faveur de l´assainissement des bâtiments qui tend déjà à s´essouffler, faute de mesures incitatives ?

Mon comité de soutien

Les élus, entrepreneurs, artisans, patrons de PME et acteurs de l´économie genevoise suivants partagent avec moi la vision d´une Genève prospère et tournée vers l´avenir.

Christian LÜSCHER, Conseiller national Florian BARRO, Architecte, Vice-président parti libéral, Florian Barro Architecte Olivier COTS, Entrepreneur, Vice-Président FMB, Constantin SA Gabriel BARILLIER, Secrétaire Général, Fédération des Métiers du Bâtiment Willy ZAUGG, Administrateur, président d´honneur FMB, Rhône-Electra SA Jean-Pierre GARDIOL, Entrepreneur, président d´honneur FMB, Eugène Baud Alain MEYLAN, Secrétaire patronal, député, FER Ivan SLATKINE, Editeur, député, Editions Slatkine Sylvie FORESTIER, Secrétaire patronale, Métallurgie du Bâtiment Genevois Nathalie HARDYN, Directrice adjointe, CCIG Jean-Rémy ROULET, Directeur, Caisse de compensation du bâtiment Pierre CHALUT, Entrepreneur, président AMFIS, Martin Sanitaires SA Michel  BURTIN, Entrepreneur, Alex Burtin Michel Burtin Succr. Philippe MASSONNET, Administrateur, président AIEG, Savoy SA Alexandre BAEZA, Administrateur, Coelec SA Jean-Pierre COTS, Administrateur, Constantin SA Pierre-Alain BADEL, Administrateur, Badel SA Jean-Philippe LADISA, Associé, Fiduciaire Wuarin et Chatton Michel MAFFIOLO, Directeur, Maffiolo SA Olivier MURNER, Entrepreneur, Olivier Murner SA Jean-Luc RAPO, Entrepreneur, Metalu SA Véronique VOLKART, CEO, Onys SA Pierre PECORARO, Entrepreneur, Elecom électricité SA Jean-Marc GUSCETTI, Entrepreneur, JMG Formations et Conseil Philippe BOYMOND, Entrepreneur, Boymond Electricité Sàrl Michel PUCHAT, Chef d´entreprise, Entreprise Michel Puchat Paul EUGSTER, Administrateur, Services Plus Energies Gilles LAYDEVANT, Directeur, Laydevant SA Philip NORMAND, Directeur, Stormatic SA Gilles CLAVIEN, Administrateur, CG électricité Marino CANGIANO, Directeur, Kreutzer SA Yann KAESER, Administrateur, Salvisberg SA Marcel THEILKAES, Directeur, Electro-Matériel SA Olivier EMCH, Directeur, Executive Travel SA Dominique CERUTTI, Administrateur, Cerutti & Cie SA Claude LAMORGESE, Administrateur, Salvisberg SA Olivier PEREZ KENNEDY, CEO, Enigma Michel MULLER, Administrateur de sociétés

Je tiens à les remercier de leur engagement au quotidien, au sein de leurs entreprises et dans leur mandats électifs et associatifs pour que ce rêve devienne une réalité

Délais de paiement dans la construction: la catastrophe!

Malgré une volonté politique marquée de stimuler l´économie au travers d´investissements massifs, l´Etat peine encore et toujours à payer dans des délais acceptables.

Les entreprises payent leurs employés chaque fin de mois et la plupart de leurs fournisseurs sont payés à 30 jours. Les contrats de l´Etat, quant à eux, mentionnent  systématiquement un délai de paiement de 60 jours.

Voilà pour la théorie, malheureusement la réalité est encore plus inquiétante: sur certains chantiers, les délais de paiement s´étirent à 120 jours et parfois jusqu´à 6 à 8 mois!

A l´heure où la construction voit se profiler les effets de la crise, à l´heure ou les commandes ne rentrent plus et ou de nombreuses sociétés se résignent à envisager le chômage technique voire des licenciements, une telles manière de procéder est proprement hallucinante:

Ce n´est pas aux entreprises de faire la banque pour l´Etat!

La situation est à ce point alarmante qu´à l´initiative de la Fédération des Métiers du bâtiment (FMB), un groupe de travail réunissant des entrepreneurs et des hauts fonctionnaires a été mis sur pied en début d´année pour essayer d´y remédier.

Les réponses fournies font apparaître que les services de l´Etat sont capables de payer les factures à 22 jours ouvrables après leur arrivée. Ce n´est pas brillant puisqu´en jours calendaires on dépasse déjà les 30 jours, mais on est quand même loin des 60 jours stipulés dans les contrats. Selon les fonctionnaires concernés, la responsabilité des retards serait essentiellement portée par les mandataires externes, (architectes et ingénieurs) qui pilotent les travaux et qui tarderaient à vérifier et à transmettre les factures.

C´est probalement une partie de l´explication, il est vrai que certains mandataires, soumis à la pression, n´accordent peut-être pas la priorité qu´ils devraient au traitement des factures. Quoi qu´il en soit, cela n´excuse rien : les mandataires sont également à juste titre appelés « Représentants du Maître de l´Ouvrage » et c´est la responsabilité de l´Etat de rappeler ses représentants à l´ordre.

Essayez, juste pour voir, d´expliquer à l´administration cantonale des finances que vous n´avez pas payé vos impôts dans les délais parce que votre fiduciaire (votre mandataire) a fait traîner les choses…

Pourtant la solution est simple : les mandataires sont tous sous contrat avec l´Etat et rien n´empêche celui-ci de stipuler une clause portant sur le délai de traitement des factures par le mandataire.

Qu´a fait l´administration depuis le mois de février ?

Hormis quelques réunions du groupe de travail susmentionné et le lancement d´une consultation avec les organisations représentant les mandataires, les résultats concrets se font toujours attendre.

  • Les délais contractuels sont toujours de 60 jours
  • Ils sont encore trop souvent dépassés
  • Aucun courrier n´a, à ma connaissance, été envoyé aux mandataires pour souligner la volonté de l´état de changer cette situation

Le conseiller d´Etat Hiler parle de « crise des liquidités », ne serait-il pas sage que l´Etat n´y contribue pas?

L´inertie de notre administration est-elle telle que même pour une décision simple, unilatérale, que l´Etat pourrait prendre sans tarder, il faille tergiverser et consulter à n´en plus finir?

Moins de paroles…des actes!

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