À visage découvert

Le blog de Daniel Zaugg

La question de la prostitution des jeunes bientôt résolue !??

C’est fou ce que notre avis devient important quand on est candidat !

Montagne de paperasseSoudainement, une foultitude d’associations et de groupements, dont, pour certains, nous ignorions jusqu’à l’existence, nous adresse une piles de questionnaires.

Chacun aimerait savoir si nous soutenons leurs valeurs, si nous sommes en accord avec leurs projets.

Si nous donnons « les bonnes réponses », on nous fait miroiter un soutien sur la liste de recommandations qui sera publiée dans le journal de l’association, voire dans la presse.

Le dilemme se pose lorsqu’on reçoit un questionnaire d’une association dont on ne partage que peu ou pas du tout les idées. Nous voilà confrontés à 3 choix :

  1. Ne pas répondre, puisqu’on n’a aucune chance d’être soutenu
  2. Leur dire ce qu’ils veulent entendre, dans l’espoir de gagner en visibilité. C’est tentant lorsqu’on  se rappelle qu’il y a 476 candidats pour 100 sièges.  C’est peut-être un peu démago mais, après tout, « les promesses rendent les fous joyeux » !
  3. Répondre honnêtement, en se disant qu’à défaut d’être soutenu, on les informera au moins que tout le monde ne partage pas leurs idées.

C’est cette dernière option que j’ai choisie. Cela ne m’apportera pas forcément des voix mais aura au moins l’avantage de me positionner clairement et en toute transparence.

C’est donc dans cet esprit que j’ai répondu au questionnaire du Parti Evangélique Genevois (PEV).

Quelle n’a été ma surprise de recevoir, lundi, un appel d’une journaliste qui était intriguée par l’une de mes réponses (voir l’article de la TdG). Je suis en effet l’un des seuls candidats à avoir répondu « non » à la question suivante :

Vous engagez-vous à proposer des mesures concrètes offrant une alternative aux jeunes de moins de 25 ans pour sortir de la prostitution ?

J’ai répondu à la journaliste que j’étais évidemment tout à fait favorable au fait que des jeunes de cet âge disposent d’autres choix que la prostitution et que je soutiendrai tout projet allant dans ce sens.

Si j’ai répondu « non », c’est parce que je ne peux pas « m’engager à proposer des mesures concrètes » dans un domaine auquel je ne connais rien…

Je me réjouis en revanche que la question des prostitués de moins de 25 ans soit en passe d’être définitivement résolue à Genève :

Comment pourrait-il en être autrement, puisque les 47 autres candidats ayant répondu au questionnaire vont, dès leur élection, « proposer des mesures concrètes » allant dans ce sens ?

A bon entendeur…

1:12 pour une vraie société à 2 vitesses !

Sympathique cette initiative 1:12 ?

L’argument est percutant:

Personne dans mon entreprise n’a le droit de gagner en un mois ce que je mets un an à gagner. Quoi de plus simple, quoi de plus logique ? …et puis on en a marre de ces rémunérations outrageuses de 72 millions !

Si le salaire le plus bas de ma société est de 4’500.-/mois, cela signifie que le salaire le plus haut est plafonné à ~650’000.-/an.

En ce qui me concerne, l’initiative me laisse une jolie marge de progression ! 😀

Mais …car il y a un « mais », si l’initiative passe, qu’adviendra-t-il dans d’autres sociétés ?

Sans aborder le problème des rémunérations excessives, qui se chiffrent parfois en dizaines de millions par année, quid des patrons ou des hauts cadres qui touchent des salaires / primes de 1, 2 ou 3 millions par an, ce qui reste relativement courant?tortue-courses-lievre

Dans les multinationales, la solution est toute trouvée : délocalisation immédiate du siège de l’entreprise à l’étranger.

Une perspective qui aura pour conséquences des pertes fiscales pour les communes de résidence des hauts cadres et un coup de frein au développement de l’entreprise sur le territoire suisse.

Oui, me répondront les partisans de l’initiative, mais il reste beaucoup de sociétés qui ne pourront pas se délocaliser car leur marché est ici. Pas faux.

 Il faudrait juste que ces doux rêveurs m’expliquent ce qu’il s’imaginent qui va se passer :

  • Si le patron gagne par ex. 1,5 millions/an, pensent-ils réellement que pour préserver son niveau de vie il va payer son technicien de surface ou la caissière de la cafétéria à plus de 10’000.-/mois ?
  • Ou alors espèrent-ils que par souci d’équité ce patron exemplaire va accepter une diminution de plus moitié de son train de vie pour ne toucher plus que 650’000.-/an ?

La nature humaine étant ce qu’elle est, je pense plutôt qu’il va réfléchir à des solutions alternatives.

On pourrait par exemple imaginer que l’ensemble des cadres supérieurs soient externalisés et deviennent des consultants.
Une autre solution plus probable : externaliser l’ensemble des emplois peu qualifiés en les confiant à des sous-traitants.

Dans certains cas, la société pourrait être scindée en deux : d’un côté une petite structure n’occupant que des cadres de haut niveau qui s’occupent de gestion et de vente et de l’autre côté une société s’occupant exclusivement de la production qui serait liée à la première par un contrat d’exclusivité à toute épreuve.

Les solutions pour contourner cette loi ridicule sont légion, et le seul effet concret de l’initiative sera d’enrichir les notaires et les avocats tout en précarisant encore un peu plus les bas salaires et les emplois peu qualifiés.

Si vous ne voulez pas d’une société à deux vitesses :

REFUSEZ CETTE INITIATIVE QUI S’ATTAQUE AUX FONDEMENTS DE NOTRE PROSPERITE

Licencier et sous-traiter

Le MCG veut diminuer la police !

Avec sa liste de 99 candidats, la chancellerie est obligée de diminuer la police…

…de caractères utilisée pour les listes électorales de tous les partis. (article TdG du jour)

S’agit-il d’une stratégie délibérée ?Police

En tout cas, les nouveaux partis, avec des listes de 17 ou 25 candidats vont trouver la pilule amère.
Grâce à ce coup de force au nom de l’égalité de traitement, ils vont en effet apparaître comme des groupuscules: une grande feuille blanche avec quelques noms qui se courent après, ca ne fait pas très sérieux!

C’est stratégiquement bien joué. En effet, les nouveaux partis attirent souvent les voix des mécontents du système, de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les institutions en place, bref, de l’électorat qui constitue la base du MCG.

Alors, ce mouvement qui compte aujourd’hui 16 élus espère-t-il en placer 99, ou cherche-t-il, en remplissant sa liste à ras-bord, à paraître plus important qu’il ne l’est? Peut-être veut-t-il tout simplement rendre plus difficile les opérations d’ajout ou de latoisage sur ses listes ?

Quel que soit leur objectif, louons tout de même leur modération: par attachement à la démocratie et au pluripartisme, il reste tout de même UNE place pour UN opposant…

Faut-il craindre les visées hégémonistes du MCG ?

Je vous laisserai former votre propre opinion, moi j’ai ma réponse:

Si le ridicule ne tue pas
et si tout ce qui ne tue pas rend plus fort,
alors le MCG doit être quasi invincible…

 

 

Les automobiles doivent-elles avoir la priorité sur les bus ?

Les verts ont lancé hier une initiative constitutionnelle 
« Pour des transports publics plus rapides »

Cette initiative compte ajouter à l’article 190 de la constitution la phrase « L’Etat aménage le réseau et règle la circulation routière pour donner la priorité aux transports publics ».

L’argument que l’on entend le plus souvent en faveur de cette mesure est :

« Tu n’espères quand même pas, seul dans ta voiture, avoir la priorité sur tout un bus ? »

C’est vrai que, présenté sous cette forme, l’argument est imparable, et pourtant…Bus-priorite-voiture

En transports, tout est question de flux, donc de débits. Alors examinons les chiffres :

  • Il est communément admis chez les professionnels des transports qu’une voie de circulation fluide et sans entraves débite environ 1’800 véhicules par heure.
    La moyenne genevoise d’occupants par véhicule est de 1.17 à l’heure de pointe, soit un débit de 2’106 personnes par heure.
  • Si l’on prend maintenant une voie de bus en admettant un scénario très favorable pour les transports publics (bus articulé d’une capacité de 175 personnes, fréquence de 5 minutes, taux d’occupation de 100% !!!) on obtient un débit 2’100 personnes par heure

Force est donc de constater que du point de vue du débit, les deux moyens de transports sont au mieux équivalents.
Au mieux, parce que sur de nombreuses lignes excentrées, les couloirs bus occupent quand même une voie alors que les bus sont plus petits, avec des fréquences moindres et des taux d’occupation variant entre 30% et 60% !

C’est seulement sur certains tronçons en centre-ville, partagés par plusieurs lignes de bus, que des cadences plus élevées sont atteintes, justifiant dans ces cas l’argument du débit supérieur. C’est également le cas des lignes de trams qui, avec des cadences à 3 minutes et des capacités en passagers bien supérieures aux bus, justifient pleinement leur mise en site propre.

Les transports publics ont bien entendu d’autres avantages, notamment en termes de bruit, de pollution et d’emprise sur l’espace public. Le choix de Genève de les développer et de les soutenir est donc avant tout un choix politique.

Loin de moi l’idée de m’opposer à ce choix. Le PLR a d’ailleurs régulièrement soutenu les TPG avec pour résultat une augmentation de l’offre de 37% sur les 4 dernières années.

Mais que l’on arrête de me bassiner avec l’argument du débit, il est tout simplement faux !

Quant à inscrire dans la constitution une priorité absolue pour les transports publics sur l’ensemble du canton, je m’y opposerai avec la dernière énergie parce que c’est complètement inutile : dans la plupart des endroits critiques, les TPG disposent déjà d’un système d’annonce automatique qui permet de faire passer les feux au vert pour leur donner la priorité

En outre, les autorités actuellement en charge de la mobilité ne semblent avoir qu’une seule réponse au problème d’engorgement chronique de Genève : multiplier les obstacles à la circulation pour dégoûter les automobilistes de prendre leur véhicule.

Aux mains de ces adeptes de la décroissance et de la piétonisation à outrance sans souci des conséquences économiques, un tel instrument serait l’arme absolue anti-bagnoles.

Au PLR nous défendons une mobilité qui prend en compte les besoins de tous les modes de transport, notamment la mobilité professionnelle, garante de notre prospérité économique.

 

Faut-il être de gauche pour être une femme ?

En tant que député PLR, j’entends souvent des remarques sur le machisme de la droite qui ne donnerait pas sa chance aux femmes en politique.

C’est vrai qu’au Grand Conseil, dans la droite élargie il y a environ 18% de femmes alors qu’à gauche elles sont 60% !

Il est connu, et c’est malheureux, que d’une manière générale les femmes sont moins souvent prêtes à se lancer dans l’arène politique que les hommes.

Je pense qu’il faut tout faire pour faciliter l’accès à celles qui le veulent.

  • D’abord, le fait qu’il y ait plus de femmes en politique peut avoir un effet d’exemplarité sur celles qui hésiteraient.
  • D’autre part, il faut bien le reconnaître, les femmes ont une sensibilité, une approche différente qui est souvent plus consensuelle et orientée « solutions » que les représentants du sexe dit « fort ».
  • Enfin, et ce n’est pas le moins important, les femmes représentent grosso-modo 50% de la population et il est indispensable qu’elles soient correctement représentées.

En revanche je m’oppose fermement à l’idée de présenter, comme les font les Verts et les Socialistes, des listes de candidats avec 50% d’hommes et 50% de femmes (je me demande d’ailleurs, vu les proportions actuelles, si ces formations n’ont pas dû introduire des quotas d’hommes…).

Ce genre de choix implique forcément qu’à un moment, on écarte un-e candidat-e compétent-e parce qu’il-elle n’a pas le bon sexe.

C’est pour ça qu’à droite, nous détestons les quotas ! Pour n’importe quel poste, un-e candidat-e doit être choisi-e pour ses compétence et son expérience, pas en fonction de son sexe, son appartenance ethnique ou sa religion.

Si nous sommes contre les quotas, nous ne sommes pas, en revanche, contre les femmes.

C’est pourquoi j’aimerais aujourd’hui vous présenter deux nouvelles candidates de la liste PLR qui méritent vos voix (elles ne sont évidemment pas les seules, mais je les connais plus particulièrement pour les avoir fréquentées professionnellement) :

HARDYN
Nathalie Hardyn

Directrice adjointe de la chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève

Cette femme de tête, engagée, n’a pas attendu sa candidature au Grand Conseil pour s’impliquer dans la vie genevoise :

Proche des PME de par son métier, elle est également présidente du GTE (Groupement Transport et économie) qui vise à mettre en place une politique des transports axée sur les besoins de l’économie genevoise.

MONTANT
Bénédicte Montant

Architecte

Spécialiste du logement, de l’urbanisme et de l’aménagement, Bénédicte est aussi une amoureuse de Genève et une grande connaisseuse de ses  institutions. Son parcours varié l’a particulièrement bien préparée  au plongeon que représente une élection au Grand Conseil.

Mieux que des mots, son parcours aux multiples casquettes témoigne de son engagement : ancienne présidente de l’Association Genevoise d’Architectes, membre du conseil de direction de la FER, juge assesseur au Tribunal Administratif, membre du conseil de fondation de Trajets.

 

Les défenseurs de l’économie et des PME doivent absolument glisser ces deux noms dans l’urne le 6 octobre !

C’est avec des femmes exemplaires comme elles, et la liste du PLR en compte beaucoup d’autres, que nous ferons avancer la cause des femmes en politique.

 

Bandeau dédié à Genève GC

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